ALEXIS,
Paul (Aix-en-Provence, 1847 ~ Levallois-Perret, 1901)
Fils d'un notaire, il fut élève du collège Bourbon d'Aix.
Il fit ensuite des études de droit qu'il abandonna après
avoir obtenu une licence. En septembre 1869, il quitta Aix
pour Paris où il devint aussitôt un des familiers de Zola.
Il s'adonna dès lors à la littérature. Il collabora
à de nombreux journaux: L'Avenir national, La
Cloche, Le Corsaire, Le
Cri du peuple (sous le pseudonyme de Trublot), Gil
Blas, Le Journal, La Réforme, Le Récueil, Le Voltaire.
Il avait écrit, entre 17 et 20 ans, un recueil de poèmes:
Les Vieilles Plaies. Il composa aussi des romans
et des nouvelles qu'il reprit en recueil: La Fin de Lucie
Pellegrin (1880), Le Besoin d'aimer (1885), L'Education
amoureuse (1890), Madame Meuriot, moeurs parisiennes
(1890), Vallobra (1901). Parmi ses pièces de théâtre,
citons Celle qu'on n'épouse pas, La Fin de Lucie Pellegrin,
Les Frères Zemganno, Charles Demailly et Monsieur
Betsy (les trois dernières écrites en collaboration
avec Oscar Méténier). Il fut un des collaborateurs des Soirées
de Médan. ~ Uni avec Zola par des liens de très profonde
et étroite amitié, il fit paraître en 1882 son Emile
Zola, notes d'un ami, livre de première importance pour
la connaissance du romancier. Les Zola furent parrain et
marraine de la première fille d'Alexis, Paule-Alexandrine,
née en 1886, tandis qu'Alexis fut le parrain du fils de
Zola, et Mme Alexis la marraine de sa fille. Le couple comptait
au nombre des rares personnes à pénétrer chez Jeanne
Rozerot. «Ombre de Zola», selon les mots d'Henry
Céard, Alexis fut un socialiste et un dreyfusard convaincu.
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