BERNHARDT,
Sarah (Paris, 1844 ~ 1923)
Admise au Conservatoire, où elle obtint en 1861 un 2e prix
de comédie et, en 1862, un 2e prix de tragédie, elle débuta
cette même année à la Comédie-Française, passa dès
1863 au Gymnase, puis à la Porte-Saint-Martin, enfin,
en 1866, à l'Odéon, où sa création du Passant
de François Coppée, en 1869, la consacra comme une des meilleures
artistes de la seconde moitié du XIXe siècle. Elle entra,
en 1872, au Théâtre-Français où elle connut la gloire, en
particulier dans le rôle de Phèdre. Mais, bien que sociétaire
depuis 1875, elle démissionna avec éclat en avril 1880:
le bruit fait autour de ses excentricités avait dressé contre
elle la direction de la maison. Elle fit alors une longue
série de tournées à l'étranger. Elle obtint de grands
succès dans La Dame aux camélias (1882), Fédora
(1882), La Tosca (1887), etc. Elle devint, en 1883,
propriétaire de la Renaissance, et, en 1889, fonda le théâtre
Sarah-Bernhardt, où elle triompha, en 1900, dans L'Aiglon.
Amputée de la jambe droite en 1914, elle continua de paraître
en scène jusqu'au 25 octobre 1922. ~ Elle écrivit des livres
de souvenirs (Ma Double Vie, L'Art du théâtre) et
des romans, s'adonna à la sculpture et à la peinture.
~ Son caractère passionné et fantasque en fit une cible
pour les journalistes. Zola lui consacra deux articles dans
Le Voltaire (8 juillet 1879, 27 avril 1880). |