CAZE,
Robert (Toulouse, 1853 ~ Paris, 1886)
Marquis de Berzieux ~ titre dont il ne fit jamais état ~,
Robert Caze avait rompu avec les siens, à l'exception
de sa mère. Journaliste, il collabora à diverses feuilles
d'opposition à l'Empire. En 1871, il prit part à la
Commune, qui l'attacha au ministère des Affaires étrangères.
Il sauva de la destruction la collection des archives diplomatiques.
Réfugié en Suisse, il travailla au Progrès, organe
des libéraux du Jura, et, à partir de 1874, il enseigna
la littérature française et l'histoire à l'école cantonale
de Porrentruy. ~ De retour en France en 1880, il collabora
à divers journaux et revues: Le Cri du peuple,
Le XlXe Siècle. L'Intransigeant. L'Opinion,
Le Réveil et Le Voltaire. Parallèlement, il écrivit
plusieurs études de moeurs. D'abord, Le Martyre d'Annil
(1884), très remarqué, puis Femme à soldats
(1884); L'Elève Gendrevin (1884); La Semaine d'Ursule
(1885); Grand-Mère (1886), dédié à Edmond de
Goncourt et paru cinq jours avant sa mort; enfin divers
volumes de nouvelles (Paris vivant, 1885; Dans
l'intimité, 1886). ~ Familier du «Grenier»
d'Auteuil, il recevait, lui aussi, chaque semaine, artistes
impressionnistes (Seurat, Signac, Lucie et Camille Pissarro,
Guillemin) et écrivains (Huysmans, Hennique, Paul Adam,
Alexis, Henri de Régnier, Jean Moréas...). ~ Il succomba
à la suite d'un duel avec Charles Vignier, qui avait
publié contre lui un article minable. |