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Accueil : Les Archives Émile Zola : Correspondance de Zola : Index général : Notices biographiques : Ferry
Zola


FERRY, Jules (Saint-Dié, 1832 ~ Paris, 1893)

Fils d'avocat, il fit ses études au collège de Saint-Dié, puis au lycée de Strasbourg. Reçu bachelier en 1851, il vint faire ses études de droit à Paris. Secrétaire à la Conférence des avocats, il prononça, en 1854, un discours d'entrée: «De l'influence des idées philosophiques sur le barreau au XVIIIe siècle», qui le classa parmi les irréconciliables. Il réunnissait dans son salon, rue Mazarine, l'élite républicaine. Il collabora à la Gazette des tribunaux et fonda L'Electeur. Il publia, en 1863, un pamphlet audacieux, La Lutte électorale, puis, en 1868, une retentissante brochure, Les Comptes fantastiques d'Haussmann, qui marqua le départ de sa fortune politique. ~ Lors des élections de 1869, il se présenta dans la 6e circonscription de la Seine; il adressa à ses électeurs une profession de foi où il demandait la décentralisation administrative, la séparation absolue de l'Etat et de l'Eglise, la réforme des institutions judiciaires. Elu député, il se signala à l'Assemblée nationale par son opposition à Emile Ollivier et dénonça le péril de guerre. Mais lors de la déclaration de la guerre, il vota les crédits demandés. Le 9 août, il requit la démission du ministère et la formation d'un Comité de salut public de 15 membres. Le 4 septembre, après Sedan, il proclama, avec Jules Favre, la République, s'installa à l'Hôtel de Ville, avec la fonction de préfet, et, après la démission d'Arago, devint maire de Paris, en conservant les attributions de préfet de la Seine. Il s'occupa, tâche difficile et ingrate, de l'approvisionnement de Paris («Ferry-la-Famine»). ~ Après la Commune, Thiers lui confia, pour l'éloigner, l'ambassade d'Athènes. Mais Jules Ferry revint à Paris en 1873. Réélu député en 1876 sous l'étiquette de républicain conservateur, il devint président du centre gauche, qui s'opposait à la gauche démocratique de Gambetta. Il vota contre l'amnistie des communards. En 1879, il entra dans le cabinet Waddington, comme ministre de l'Instruction publique (moins les cultes), poste qu'il conserva cinq ans avec des éclipses. Il se montra intraitable sur la question de la laïcité de l'enseignement, s'attaquant à l'omnipotence cléricale en cette matière. L'oeuvre de sa vie fut, à coup sûr l'établissement de l'enseignement laïc en France (voir l'Introduction historique de ce volume). ~ Le 22 septembre 1880, Ferry, appelé par Jules Grévy, forma le cabinet. Il conserva le portefeuille de l'Instruction publique. Il poursuivit sa lutte contre les congrégations et pour l'organisation de l'enseignement. Il créa les Ecoles normales supérieures de Sèvres et de Saint-Cloud, ouvrit des écoles maternelles, modifia le status des inspecteurs. Il s'attacha, en outre, à la politique d'expansion coloniale, rattacha à la France la Tunisie et le Tonkin, et acheva l'occupation de Madagascar. Accusé de détourner la France de l'idée de revanche, de vendre l'Alsace et la Lorraine à Bismarck, il se trouva, en décembre 1887, face à une véritable émeute, lorsqu'il posa sa candidature à la présidence de la République. Non réélu à la Chambre en 1888, il entra au Sénat le 1er janvier 1891. Il en devint président le 24 février 1893. Il mourut peu après, le 7 mars de cette même année.

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28.02.07