GAMBETTA,
Léon (Cahors, 1838 ~ Ville-d'Avray. 1882)
Inscrit au barreau de Paris en 1859, il fut très vite célèbre
pour son éloquence et sa défense des membres de l'opposition.
Il plaida, en particulier, pour Baudin. Elu député en 1869,
il devint, à la Chambre, le chef du parti démocratique.
Au 4 Septembre 1870, il fut ministre de l'Intérieur dans
le gouvernement de la Défense nationale. Il quitta Paris
assiégé, en ballon, le 7 octobre 1870, pour se rendre à Tours
et organiser la lutte contre la Prusse. Mais les armées
qu'il réussit à lever furent finalement battues, et
Jules Favre négocia, malgré lui, avec Bismarck les conditions
de l'armistice, qui furent approuvées par le gouvernement
de Paris le 25 janvier 1871, et signées le 28. ~ Il donna
sa démission du gouvernement provisoire le 6 février. Il
fut élu aux élections du 8 février par huit départements,
puis, le 2 juillet, par trois départements dont la Seine.
Il fonda, le 5 novembre, La République francaise
et fit, en 1872 et 1873, campagne pour la dissolution de
l'Assemblée. Après la chute de Thiers, le 24 mai 1873, il
mena une ardente action contre la coalition des monarchistes
et des bonapartistes. En 1876, il fut élu député de Paris,
et prôna l'«opportunisme», critiqué par le radical
Clemenceau. Constamment réélu, il devint le 30 janvier 1879
président de la Chambre. Le 10 novembre 1881, il fut chargé
de former le cabinet (qui aura jusqu'au 22 janvier 1882).
Il mourut des suites d'une septicémie: il s'était blessé
en manipulant un pistolet chargé. ~ Gambetta fut un des
habitués du salon Charpentier où Zola le connut. L'éditeur
publia, en 1880-1885, ses Discours et plaidoyers politiques
(11 vol.). |