GRÉVIN,
Alfred (Epineuil, 1827 ~ Saint-Mandé, 1892)
Il débuta comme employé des chemins de fer dans la compagnie
Paris-Lyon-Méditerranée. Sans études préalables et sans
autre objectif que s'amuser, il dessinait. Philippon, directeur
du Journal amusant, le découvrit et se l'attacha
comme collaborateur. Bien que remarqué dès ses débuts, il
mit quelque temps à trouver sa propre originalité.
Dès lors, il se fit dans le journal une spécialité: croquis
des types parisiens et des petites parisiennes fines, spirituelles,
provocantes (Au bal de l'Opéra; Comme on aime
à Paris). De 1860 à 1869, puisant à la même
source ~ le beau monde sous le second Empire ~, il publia
un album par an: Les Filles d'Eve, Le Monde amusant,
Fantaisies parisiennes, Les Parisiennes, L'Almanach des
Parisiennes, etc. En 1869, il commença sa collaboration
au Petit Journal pour rire et au Charivari.
~Il se fit en outre connaître comme dessinateur de costumes
pour les pièces et les opérettes à spectacle: il habilla
pendant près de douze ans les divettes à la mode (Judic,
Théo) et les danseuses des théâtres de féeries. Son ballet
de la neige, dans le Voyage dans la lune, est un
chef-d'oeuvre du genre. Il collabora à quelques pièces,
notamment au Bonhomme Misère, trois actes écrits
avec E. d'Hervilly (Odéon, décembre 1877). ~ Il créa en
1882, au passage Jouffroy, le musée Grévin, exposition plastique
de scènes et de personnages célèbres ou d'actualité. Il
rencontra à cette occasion plusieurs fois Zola, dont
il voulait faire figurer l'effigie parmi ses collections.
Le musée Grévin est aujourd'hui, après le Louvre, le deuxième
musée de France par le nombre des visiteurs. |