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Accueil : Les Archives Émile Zola : Correspondance de Zola : Index général : Notices biographiques : Henry
Zola


HENRY, Joseph (Pogny [Marne], 1846 ~ Suresnes, 1898)

Fils d'un cultivateur, il entra au service comme simple soldat en 1865. Sergent-major en 1870, il prit part à la campagne de la Loire et fut promu sous-lieutenant au mois d'octobre; il fut envoyé par la suite a l'armée de Bourbaki, où il reçut sa troisième blessure. Lieutenant en 1874, il devint, deux ans plus tard, officier d'ordonnance du général de Miribel, alors chef de l'Etat-Major général. Affecté au Service des renseignements en 1877, il fut mal vu de son chef le commandant Campionnet: il fut bientôt envoyé en Algérie, où il passa une dizaine d'années dans un régiment de zouaves. Il servit ensuite au Tonkin et fut nommé, en 1890, major et commandant d'armes à Péronne (Somme), où il épousa, en 1892, la fille d'un aubergiste, Berthe Bertincourt. En janvier 1893, il rentra au Service des renseignements, sous le colonel Sandherr: malgré son insuffisance professionnelle et son ignorance des langues étrangères, il avait été imposé par le général de Boisdeffre, auprès de qui il avait ses petites entrées. Opposé au lieutenant-colonel Picquart, quand ce dernier prit, en juillet 1895, la direction du service, il fut bientôt au centre des intrigues de l'affaire Dreyfus: le 31 octobre 1896, il fabriqua la pièce connue sous le nom du «faux Henry» (il s'agissait d'une lettre qui accablait directement Dreyfus, et qui aurait  été envoyée par l'attaché militaire italien Panizzardi à son homologue allemand Schwartzkoppen). En novembre 1897, il fut nommé lieutenant-colonel. Le 30 août 1898, après la découverte du célèbre faux par le capitaine Cuignet, il fut interrogé par le ministre de la Guerre, Godefroy Cavaignac. Il passa aux aveux et fut conduit au fort du Mont-Valérien. Le 31 août, on le trouva mort dans sa cellule, la gorge coupée par un rasoir qu'il tenait encore dans la main. Ses obsèques eurent lieu à Pogny, au milieu d'une foule immense.

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28.02.07