HUYSMANS,
Joris-Karl (Paris, 1848-1907)
D'origine néerlandaise, son père était dessinateur, lithographe
et peintre miniaturiste; sa mère, française, institutrice.
Après des études au lycée Saint-Louis, il entra, le 1er
avril 1866, à la direction de la Sûreté générale du
ministère de l'Intérieur, où il resta jusqu'en 1898. ~ Il
se consacra parallèlement, à la littérature. Il avait
publié, en 1874, Le Drageoir à épices. Il fit
éditer à ses frais, en 1876, Marthe, qu'il offrit
en décembre à Zola, chez lequel Céard l'avait amené quelques
mois plus tôt, en avril. En 1879 parurent Les Soeurs
Vatard; en 1882, A vau-l'eau. Il collabora aux
Soirées de Médan avec «Sac au dos», déjà
publié en 1877 dans L'Artiste
de Bruxelles. Huysmans cherchait à prolonger cette
carrière de «romancier naturaliste» par le journalisme.
En 1880, il essaya de fonder un journal naturaliste, La
Comédie humaine, mais le projet échoua. En 1883, il
put néanmoins mener, dans L'Art moderne, une «campagne
sans pitié contre le bête et le faux». ~ Mais il évolua.
A rebours (1884) donna, selon Zola, un «coup
terrible au naturalisme». Huysmans se détacha peu à peu
du groupe et s'orienta vers la religion catholique. Sa conversion
daterait du séjour qu'il fit en juillet 1892 à La Trappe
de Notre-Dame d'Igny. Il perdit de vue Zola à partir
de 1892, et n'assista même pas à ses obsèques. Ses
oeuvres marquent les étapes de cet itinéraire spirituel:
En rade (1887), Là-bas (1891), En route
(1895), La Cathédrale (1898), L'Oblat (1903).
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