LE
BLOND, Maurice (Niort [Deux-Sèvres], 1877 ~ Paris, 1944)
Il avait cinq ans lorsqu'il perdit son père, ingénieur.
Il fit ses études au lycée Hoche de Versailles, où il se
lia d'amitié avec Saint-Georges de Bouhélier, et au lycée
Condorcet, où il connut Eugène Mondfort. Dès 1894, il fonda
avec ses deux amis le groupe naturiste, dont il résuma les
théories dans son Essai sur le naturisme (1896):
il y saluait pour maîtres Villon, La Fontaine, Verlaine,
Monet et Zola. ~ Devenu journaliste au moment de l'affaire
Dreyfus, il apporta à Zola, dans un article de La
Plume intitulé «Emile Zola et les jeunes»
(février-mai 1898), le témoignage de la jeunesse des lettres.
Il collabora également au Radical, puis, à partir
d'avril 1902, à L'Aurore. En 1906. Georges
Clemenceau, devenu président du Conseil, fit de lui son
chef de secrétariat particulier. ~ Le Blond se maria, en
1908, avec Denise Emile-Zola et devint l'année suivante
sous-préfet à Clamecy (Nièvre); chef de cabinet de René
Viviani en 1914, il combattit pendant la Grande Guerre dans
la Marne et au Chemin des Dames. A partir de 1919, il assuma
la direction des Journaux officiels. ~ Fondateur,
en 1903, du pèlerinage de Médan et directeur des Bulletins
de l'Association Emile-Zola et de la Société littéraire
des amis d'Emile Zola, il consacra ses loisirs, en collaboration
avec son épouse, à étudier l'oeuvre de son beau-père:
il écrivit les notes et les commentaires de l'édition Bernouard
des Oeuvres complètes du romancier (1927-1929), où
il cita pour la première fois les dossiers préparatoires
des romans et constitua leur genèse. ~ Il publia également
une monographie sur Georges Clemenceau (1906) et une étude
historique, La Crise du Midi (1907). |