MAC-MAHON,
Patrice, comte de (Sully, 1808 ~ château de La Forêt, Loiret,
1893)
Fils d'un pair de France, légitimiste par son origine, il
sortit de Saint-Cyr en 1827, participa aux campagnes d'Algérie,
de Crimée et d'Italie: il reçut le baton de maréchal et
le titre de duc après la victoire de Magenta (4 juin 1859).
Gouverneur général de l'Algérie de 1864 à 1870, il fut chargé
d'appliquer la politique du «royaume arabe». ~
A la déclaration de guerre contre la Prusse, il fut placé
à la tête du 1er corps de l'armée du Rhin. Battu à
Wissembourg (4 août), puis à Froeschwiller (6 août),
il fut encerclé à Sedan le 1er septembre. Blessé et
fait prisonnier, il fut libéré sur l'intervention de Thiers
qui lui confia le commandement de l'armée de Versailles
dirigée contre la Commune. ~ Le 24 mai 1873, il remplaça
Thiers comme président de la République, à la demande
des monarchistes, en attendant que soient réalisées les
conditions de la restauration de la royauté. Le comte de
Chambord ayant rejeté le drapeau tricolore, Mac-Mahon refusa
de le recevoir et vit ses fonctions confirmées pour sept
ans, les ministres du gouvernement étant choisis parmi les
monarchistes. Les élections du 20 février 1876 ayant envoyé
à la Chambre une majorité républicaine, Mac-Mahon doit
accepter des présidents du Conseil venus du centre: Dufaure,
puis Jules Simon. Mais ce dernier est contraint de démissionner
le 16 mai 1877; il est remplacé par le duc de Broglie; la
Chambre est dissoute le 25 juin. Les élections d'octobre
donnent la majorité aux républicains, victoire confirmée
en janvier 1879, lors des élections sénatoriales. Mac-Mahon
démissionne alors. |