MALLARMÉ,
Stéphane (Paris, 1842 ~ Valvins, 1898)
Il fut reçu bachelier en novembre 1862, mais il était entré,
en 1860, comme surnuméraire chez un receveur. Il commença
à publier des articles et des poèmes dès 1861, dans
Le Papillon et dans L'Artiste. Il fut nommé
en 1863 professeur d'anglais, métier qu'il exerça jusqu'en
1894, à Tournon, Besançon, Avignon, et enfin au lycée Condorcet,
à Paris, où il se fixa en 1872. ~ Il se lia alors avec Verlaine,
Rimbaud, Manet (qui peignit son portrait en 1876), Gauguin,
Whistler, Montesquiou, Huysmans. En 1874, il fonda le journal
La Dernière Mode, qu'il abandonna bientôt. En 1875,
il publia une traduction du Corbeau, de Poe; en 1876,
L'Après-midi d'un faune; en 1887, Poésies et album
de vers et de prose; en 1897, Divagations. Il
avait été nommé en 1883 officier d'Académie et élu, en 1896,
«prince des poètes». Un coup de dés et
Igitur parurent après sa mort, en 1914 et 1925. ~
Zola connut Mallarmé chez Manet en 1874. Le poète assista
parfois aux «jeudis» de Zola, et ce dernier aux
«mardis» de Mallarmé (qui débutèrent en 1880).
Celui-ci fut un de ceux qui comprirent le mieux les oeuvres
du romancier. Il le soutint au moment de l'affaire Dreyfus.
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