MONET,
Claude (Paris, 1840 ~ Giverny, 1926)
A 15 ans, il dessinait des caricatures que montrait dans
sa vitrine un libraire du Havre. Le peintre Eugène Boudin
les remarqua; il emmena le jeune homme peindre avec lui,
et exposa ses toiles avec les siennes à Rouen. ~ Monet
vint à Paris en 1857. Il y fréquenta l'académie suisse,
où il fit la connaissance de Pissarro. Soldat en Algérie,
il continua à peindre et, revenu à Paris en 1862,
il entra à l'atelier Gleyre, où il se lia avec Renoir, Sisley,
Bazille. Ces jeunes peintres décidèrent de rompre avec la
tradition: ils éclaircirent leur palette et travaillèrent
sur nature dans la forêt de Fontainebleau. Monet aimait
peindre tout particulièrement les paysages de Bougival et
d'Argenteuil. Il mena une vie très difficile, surtout après
la naissance de son fils, dont il épousa la mère, Camille,
en 1870. La plupart de ses envois au Salon furent refusés.
~ Avec Pissarro et Sisley, il passa la guerre de 1870 à Londres,
où il découvrit l'oeuvre de Turner. Il y fit la connaissance
du marchand Durand Ruel, qui devint le marchand et l'ami
des impressionnistes. Il envoya de nombreuses toiles aux
expositions du groupe en 1874, 1876 1877, 1879. On sait
que c'est d'une de ses toiles, exposée en 1874, Impression,
soleil levant, que vint au groupe ce nom d'«impressionniste»,
donné en dérision par le critique du Charivari, Louis
Leroy. ~ La peinture de Monet, au fil des années, se fit
de moins en moins soucieuse de la forme et tout entière
tournée vers la sensation colorée. En 1883, il s'installa
à Giverny. Son oeuvre est considérable: il a peint
plus de cinq cents tableaux. Parmi les plus connus, citons:
Camille (1866), Femmes au jardin (1867), Le
Déjeuner (1868), La Grenouillère (1869), Le
Champ de coquelicots, Le Viaduc d'Argenteuil, Les Régates
d'Argenteuil (1873), L'Eté (1874), ainsi que
la suite des séries sur La Gare Saint-Lazare (1877),
Les Meules (1891), La Cathédrale de Rouen
(1894), les Ponts de Londres (1900-1903), les Vues
du Parlement - de Londres (1903-1905), et les toutes
dernières études sur Les Nymphéas (1914-1924). |