MURGER,
Henri (Paris, 1822 ~ 1861)
Fils d'un père concierge, il fit, grâce à la volonté
de sa mère, des études et devint, avec l'appui d'un des
locataires de la maison qu'il habitait, M. de Jony, secrétaire
chez le comte Tolstoï, agent diplomatique de Russie. Il
le resta jusqu'en 1848, touchant un faible salaire de 40,
puis 50 F par mois. A la mort de sa mère, il fut chassé
par son père qui lui reprochait de n'avoir pas voulu être
ouvrier. Il connut une vie de misère et de bohème. ~ Il
commença par écrire des poésies satiriques. Il collabora
à L'Artiste
et publia à partir de 1847, dans Le
Corsaire, les Scènes de la vie de bohème.
Il les réunit en volume en 1849. L'oeuvre obtint un très
grand succès. Murger en tira, en collaboration avec Théodore
Barrière, un drame en 5 actes qu'il fit jouer en 1851 aux
Variétés. C'est contre cette oeuvre à succès, qu'il
jugeait mensongère, que Zola écrivit La Confession de
Claude. ~ Murger est en outre l'auteur de nombreux romans,
dont plusieurs furent publiés par la Revue des deux mondes
(Le Pays latin, 1851; Adeline Protat, 1853;
Les Buveurs d'eau, 1854). |