PORTALIS,
Édouard (Vesoul, 1845 ~ Poissy, 1918)
Fils du baron Portalis, trésorier-payeur général de Seine-et-Oise,
il voyagea aux Etats-Unis, d'où il rapporta un livre (Les
Etats-Unis, le self-government et le césarisme), puis
il entra dans le journalisme. Il fonda en 1869 une revue
hebdomadaire, Le Courrier des deux mondes, dans laquelle
il défendait les idées démocratiques et avancées. Après
la guerre de 1870, il fut rédacteur en chef de L'Electeur
libre, et, l'ayant quitté, fonda La Vérité, favorable
à la Commune. Le journal fut supprimé le 4 septembre
1871 pour un article refusant à l'Assemblée nationale
le pouvoir constituant. Portalis acheta alors, en avril
1872, Le Corsaire,
qui fut à son tour suspendu, pour un article de Zola,
du 24 décembre au 22 février 1873. A ce moment-là, Portalis
racheta L'Avenir national, lui-même supprimé en octobre
1873 à cause d'un texte: «A bas Chambord».
Il tenta ensuite de faire renaître ou de fonder plusieurs
journaux, auxquels il souhaita que Zola collaborât, mais
sans succès. En 1883, il acheta Le Petit Lyonnais,
et, en 1886, Le XIXe Siècle qui soutint Boulanger.
Poursuivi pour chantage, il s'exila en 1895. ~ Bien que
Zola n'appréciât pas beaucoup la personnalité de Portalis,
les deux hommes gardèrent des relations très courtoises.
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