SAINT-PAUL,
Georges (Metz, 1870 ~ Rassay [Indre-et-Loire], 1937)
Fils d'un fonctionnaire, il entra à l'École du service
de santé militaire de Lyon, et choisit de consacrer sa thèse,
sous la direction d'Alexandre Lacassagne, aux fonctions
cérébrales chez les artistes et les écrivains; au cours
de ses recherches, il interrogea Zola (voir O.C.,
t. XII, pp. 674-676). Lauréat de la faculté de médecine
de Lyon en 1892, pour son Essai sur le langage intérieur,
il collabora aux travaux de Lacassagne sur l'inversion sexuelle.
En 1893, Zola l'autorisa à publier dans les Archives
d'anthropologie criminelle, sous le titre Le Roman
d'un inverti, la longue confession qui lui avait été
adressée, quelques années plus tôt, par un homosexuel italien;
le texte parut en librairie en 1896, dans un volume signé
du «Dr Laupts», et pour lequel le romancier
composa une préface. ~ C'est en 1893 également que Saint-Paul
commença sa carrière de médecin militaire. Nommé d'abord
à Mézières, puis, à la fin de 1895, en Algérie,
il fut attaché, de 1896 à 1901, à la division
d'occupation de Tunisie. Médecin-chef de brancardiers en
1914, il fut nommé, en 1926, directeur du service de santé
militaire à Nancy, avec le grade de médecin-général.
~ Auteur de nombreux travaux scientifiques, notamment sur
l'aphasie et les paraphasies, et d'un volume de Souvenirs
de Tunisie et d'Algérie (1904), il écrivit également,
sous le pseudonyme de G. Espé de Metz, des romans dialogués
~ Plus fort que le mal (1907), sur la syphilis; Le
Couteau (1910), sur l'avortement ainsi que des vers
et des chansons: Cigarettes (1916), Amusettes
(1935). Il milita pour l'intégration sociale des indigènes
dans les colonies d'Afrique du Nord ~ citons Par les
colons (1914) ~, et pour la création de «lieux
de Genève» endroits où les vieillards, les femmes et
les enfants pourraient sé mettre, en temps de guerre, à l'abri
des bombardements et des gaz. |