SHERARD,
Robert Harborough (Londres, 1861 ~ 1943)
Arrière-petit-fils du poète William Wordsworth et fils d'un
pasteur anglican, Bennet Sherard Kennedy, il passa une partie
de sa jeunesse à Guernsey, où il vécut dans la maison
voisine de celle de Victor Hugo, Hauteville House. Il commença
des études à Oxford, puis, brouillé avec son père,
dont il refusa désormais de porter le nom, fit un long séjour
à Naples, où il composa des vers recueillis dans le
volume Whispers (1884). ~ Après avoir suivi quelques
cours à l'université de Bonn, il partit, à la
fin de 1882, pour Paris, où il fréquenta le salon de madame
Lockroy et se lia d'amitié avec Oscar Wilde. Il y travailla
à son premier roman, A Bartered Honour (1883),
et, à partir de 1884, il fut le correspondant parisien
de divers journaux anglais, dont le Daily Graphic
et le Weekly Times and Echo. En 1893, il écrivit,
à la demande des éditeurs anglais de Zola, Chatto et
Windus, Emile Zola. A Biographical and Critical Study.
~ Revenu en Angleterre en 1895, il fit paraître, l'année
suivante, une série d'articles sur la vie des ouvriers britanniques:
leur publication en librairie, sous le titre The White
Slaves of England (1897), lui donna de la notoriété,
et il écrivit par la suite trois autres volumes de reportages,
parmi lesquels The Cry of the Poor (1901). ~ Envoyé
à Paris, en février 1898, pour rendre compte du procès de
Zola, il ne tarda pas à se ranger parmi les anti-dreyfusards.
Il consacra plusieurs ouvrages à Oscar Wilde, dont
il fut le premier biographe, et laissa également des biographies
de Daudet (1894) et de Maupassant (1926); parmi les romans
qui suivirent A Bartered Honour, citons Jacob
Niemand (1895), Mystery (1903) et After the
Fault (1906). Il épousa en secondes noces une femme
de lettres américaine, Irene Osgood (1875-1922).
|