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Accueil : Les Archives Émile Zola : Correspondance de Zola : Index général : Notices biographiques : Simond
Zola


SIMOND, Valentin (Saint-Marcellin, 1842 ~ Paris, 1900)

Son père, Isidore Simond, était négociant à Saint-Marcellin, et sa mère, Louise Quincieux, ménagère. Valentin vint jeune à Paris avec une certaine fortune qu'il engloutit dans le journalisme. Il acquit des connaissances dans le domaine de la presse et le monde des affaires sous le second Empire comme courtier en publicité, se lia dans le même temps avec les chefs du parti républicain. ~ Il débuta au Peuple souverain de Pascal Dupret en septembre 1870 et collabora sous la Commune au Tribun du peuple. De mai 1873 à avril 1874, il fit revivre, avec son frère Victor, Le Suffrage universel, puis Le Patriote français, qui paraissait à Sens. Fin 1874, le groupe Simond fonda un journal financier, L'Actionnaire. ~ Seul ou avec son frère, qui ne le quitta qu'en 1881, Valentin fit une carrière très active de journaliste et d'affairiste. Il lança: Le Peuple (10 février 1876), qui publia de grands romans-feuilletons de Richebourg et de Ponson du Terrail; La Marseillaise (29 mars 1877) qui, avec Le Peuple, commença, à partir du 31 octobre, la publication d'articles de Rochefort, alors réfugié en Suisse. Sous le poids des condemnations, La Marseillaise disparut le 18 juillet 1877 pour faire place au Mot d'ordre, lui-même remplacé par Le Réveil, le 4 octobre 1877. Le 9 novembre de la même année, le groupe Simond fit paraître Le Républicain qui fut supprimé en même temps que Le Peuple fin février 1878. En mars 1878, fut lancée une nouvelle Marseillaise qui, en novembre 1879, céda la place à un nouveau Mot d'ordre, pour reparaître en 1880. En janvier 1887, Simond racheta L'Estafette, qu'il dirigea jusqu'en avril 1889, date à laquelle il fut obligé de céder ce journal à une société anonyme favorisée par Jules Ferry. ~ Le nom de Valentin Simond reste surtout attaché à la dernière feuille qu'il créa, le 12 mars 1884: L'Echo de Paris, journal d'échos parisiens, qui voulait concurrencer le Gil Blas et se proposait de vulgariser la littérature en mettant un grand journal à la portée de petites bourses. Nationaliste et antisémite, L'Echo de Paris bénéficia en 1897 de la désaffection des abonnés du Figaro, mécontents des premières prises de position dreyfusardes de leur journal.

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28.02.07