SOLARI,
Philippe (Aix-en-Provence, 1840 ~ 1906)
D'origine italienne, il fut naturalisé Français le 4 novembre
1870. Philippe Solari, dont les parents étaient peu fortunés
et qui avait six soeurs, connut Zola à la pension Notre-Dame,
mais il ne fut pas élève du collège Bourbon. Il suivit néanmoins
les cours de l'Ecole des beaux-arts de la ville. Il ne put
venir à Paris que parce qu'il avait remporté le prix
Granet et une bourse. Il était sculpteur et mena une vie
très difficile. ~ Il épousa, en 1867, Thérèse Strempel fille
d'un petit industriel de Cologne; elle mourut peu après
et lui laissa deux enfants, une fille (née en 1865) et un
fils, Emile (né en 1873), dont Zola fut le parrain et Mme
Zola la marraine; Philippe Solari avait été un des témoins
à leur mariage. ~ Il débuta au Salon de 1867 et exposa
assez régulièrement jusqu'en 1894. Il fit essentiellement
des médaillons et des bustes, en particulier trois bustes
de Zola: un en 1868 qu'il exposa au Salon, un autre inauguré
au cimetière Montmartre le 21 mars 1904; le dernier se trouve
à la bibliothèque Méjanes d'Aix-en-Provence depuis
1906. ~ Zola, adolescent, fut peut-être amoureux d'une de
ses soeurs, qui, selon certaines hypothèses, aurait prêté
des traits à Miette, l'héroïne de La Fortune des
Rougon, tandis qu'il songeait à Philippe Solari
pour le personnage de Silvère. |