WITTMANN,
Hugo (Ulm, 1839 ~ Vienne, 1923)
Fils de Christoph Wittmann professeur au Gymnasium à Ulm,
Hugo Wittmann se consacra à l'étude du droit et de
la théologie. Venu en 1861 ou 1862 à Paris où son beau-frère
Jules Mottu, banquier, le fit entrer dans des journaux parisiens,
il tint, sous le pseudonyme de H. Villiers, la critique
musicale dans Le Réveil, La
Cloche, Le Nain jaune. Il fut, à partir de
1869, correspondant de la Neue Freie Presse. Chef
du choeur allemand «Teutonia», il présenta la
musique de Wagner au public parisien. Rentré en Allemagne
en 1870, il revint après la guerre à Paris. ~ En 1872,
à Vienne, il devint un des rédacteurs de la Neue
Freie Presse. C'est dans ce journal, fondé par Michael
Etienne, que parurent plus tard en feuilleton Pot-Bouille
et «L'argent dans la littérature», qu'il traduisit.
Il collabora aussi à la Breslauer Morgenzeitung
et à la Petersburger Zeitung. Ses «Lettres
de Vienne», envoyées au Figaro, datent de cette
époque. Succédant à Ludwig Speidel comme critique dramatique,
il fit la connaissance d'acteurs et d'actrices, tels que
Sarah Bernhardt, Coquelin, Mounet-Sully, Tommaseo Salvani,
Edwin Booth, Eleonore Duse. ~ Dès 1872, il publia ses mémoires
parisiens et des portraits d'artistes, de politiciens et
de femmes célèbres (Anselm Feuerbach, Garibaldi, Meyerbeer,
Alexandre Dumas fils, etc.) . Il écrivit plusieurs livrets
d'opérettes, notamment, en collaboration avec Julius Bauer,
pour Karl Millöcker et pour Joann Strauss fils. Traducteur
des poèmes de Voltaire, il fut chargé de traduire
la pièce de Rostand, Chantecler, que joua plus tard
une troupe parisienne au Theater an der Wien. |