ZOLA,
François (Venice, 1795 ~ Marseille, 1847)
Il était le fils de Carlo Zolla, lieutenant, puis capitaine
du génie dans le Levant, inspecteur général des bâtiments
publics de Venise, et de Nicoletta Bondioli, fille d'un
sergent-major d'artillerie. Il fit ses études, de 1810 à 1812,
à l'école militaire de Pavie, d'où il sortit à 17
ans et fut nommé sous-lieutenant au 4e léger. En
1817, il acheva ses études à l'université de Padoue.
Il obtint le titre de «docteur en mathématiques».
En 1818, il présenta à l'Académie de cette ville un
Traité sur le nivellement. ~ En 1820, il quitta l'armée
(il était alors lieutenant), et entra dans les services
civils comme ingénieur. Un an plus tard, il partit pour
l'Autriche, en qualité de «géomètre du cadastre».
Il travailla à la construction de lignes de chemin
de fer. Il quitta l'Autriche après la révolution française
de juillet 1830, pour des raisons mal connues, peut-être
parce qu'il fut compromis dans l'agitation et les mouvements
révolutionnaires qui suivirent en Italie et parmi les Italians
de l'Empire autrichien la révolution française» (Ternois,
1961, p. 58). Il s'engagea dans la Légion étrangère qui
venait d'être créée: il y fut admis comme lieutenant le
20 juillet 1831. Il resta en Algérie jusqu'en octobre 1832.
Il donna alors sa démission à la suite d'une affaire
pénible et mal connue, et revint en France. Il débarqua
le 24 janvier 1833 à Marseille où il s'installa: il
y ouvrit un cabinet d'ingénieur civil. ~ Esprit fertile
et audacieux, partisan du développement économique, il conçut
de nombreux projets de grande envergure: projet de fortification
de Paris par forts avancés (1831), projet d'agrandissement
du port de Marseille et de docks (1834), projet de captage
nationnel des eaux et d'irrigation de la région marseillaise
(1838), plan de défense de l'Algérie et en particulier de
la Mitidja (1840), projet de construction de trois barrages
dans les gorges de l'Infernet et d'un canal d'adduction
fournissant l'eau à Aix. |