LE
GAULOIS [LITTÉRATURE ET POLITIQUE]. Quotidien:
Paris, 5 juillet 1868 - 30 mars 1929. Directeur-gérant:
H. de Pène, puis E. Tarbé, puis A. Meyer
à partir de juillet 1879, puis E. de Cyon, puis
J. Simon, puis A. Meyer. Rédacteur en chef:
E. Blavet, à partir de novembre 1876, puis H. de
Pène, à partir du second semestre 1882.
Secrétaire de la rédaction:
J. Valter, puis J. Cornély à partir de juillet
1879. ~ Journal mondain et railleur sous l'Empire, il
critique le gouvernement par le mépris et la calomnie;
de tendance libérale, il tire à 13 000 exemplaires
en mars 1869. Supprimé par la Commune dès
la fin du mois de mars 1871, en même temps que Le
Figaro et pour les mêmes raisons, il reparaît
à Versailles. Premier journal à défendre
la cause de l'ancien empereur, il est, dès août
1871, bonapartiste et antirépublicain; après
la mort du prince impérial, il se ralliera à
la cause légitimiste en 1879. De haute tenue littéraire
et fort bien fait, il s'adresse à la haute bourgeoisie
et tire à près de 15 000 exemplaires en
juillet 1880. Journal royaliste, de haute tenue littéraire,
il compte parmi ses collaborateurs des écrivains
de talent; c'est un quotidien de qualité comme
Le Temps, le Journal des débats
et Le Figaro. A. Meyer, qui était propriétaire
depuis 1879, en fut chassé par ses commanditaires
en mars 1881 et n'en reprit la direction qu'au cours du
second semestre 1882. Grâce à lui, Le
Gaulois remplace Le Figaro comme journal
de la bonne société: échos mondains,
vie des salons parisiens, des villes d'eaux et des cours
étrangères, contes et nouvelles y tiennent
plus de place que la politique et les faits divers; il
est cependant une puissance politique, parce que lu par
l'aristocratie et la grande bourgeoisie. Rédaction
de haute qualité où règnent la pudeur
et le bon ton. Chroniques mondaines, échos de la
vie des châteaux et des salons, carnet du jour sont
les rubriques les plus importantes. Lu dans la noblesse
et une partie de la haute bourgeoisie, Le Gaulois
est une puissance politique sous ses aspects mondains;
il tire à 30 000 exemplaires envrion. ~ Principaux
collaborateurs: E. About, A. Assollant, R. Bachaumont,
J. Barbey d'Aurevilly, P. Bartel, Beauminet, Benvolio,
J. Billaut, E. Blavet, A. Bloche, R. de Bonnières,
E. Bourges, J. Bréval, G. Cane, A. Cantel, M. Carbonnel,
L. Chapron, H. Conseil, J. Cornély, Ch. Demailly,
Dargent, F. David, P. Deléage, L. Desmoulins, L.
Dupont, R. Estienne, E. Fabre, Ferréol, P. Ferrier,
Fervaques, H. Feuillet, L. Boussès de Fourcaud,
E. Fournier, G. Ganesco, M. et M. Gérard, P. Giffard,
F. Gilbert, E. de Goncourt, A. Gouzien, A. Houssaye, J.-K.
Huysmans, G. Jolivet, O. Lacroix, L. Lambert, E. Legouvé,
L. Leroy, G. de Maupassant, A. Maynard, G. Mayrant, O.
Mirbeau, R. Mitchell, Monsieur Lecoq, Montjoyeux, Nemo,
M. Ordonneau, F. Oswald, P. Parfait, H. de Pène,
E. Périer, E. Pesch, H. Pessard, A. de Pontmartin,
L. Prudent, A. Racot, J. Richard, J. Richepin, F. Sarcey,
A. Scholl, A. Second, J. Soury, L. Teste, Tout-Paris (O.
Mirbeau), L. Villebon, E. Villemot, L. Villiers, A. Vitu,
J.-J. Weiss, A. Wolff. Nombreux pseudonymes:
Frimousse, L'Homme qui lit, Minos, Monocle, Monsieur Tout-le-Monde,
Parisine, Pierre de Touche, Spectator, Un domino, Un indiscret.
Feuilleton: P. Arène, J. d'Arnaud,
A. Bouvier, P. de Chatillon, E. Chavette, L. Davyl, C.
Deulin, C. Dickens, F. Dumonteil, F. Fabre, A. Gennevraye,
H. Lafontaine, J. Lefèvre, J. Lermina, P. Mahalin,
H. Malot, H. Marsey, J. Noriac, Ouida, A. Racot, A. Raymond,
Saint-Juire, Ponson du Terrail, M. Roux, P. de Trailles,
C. Vignon. ~ Zola y publie 59 articles ("Les livres d'aujourd'hui
et de demain"), du 22 septembre 1868 au 30 septembre 1869.
Pot-Bouille y parut en feuilleton du 23 janvier
au 14 avril 1882. (t. II: 17, 58, 60, 61, 70, 295; t.
III: 131, 137, 156, 292, 316; t. IV: 38, 166, 171, 173,
177, 179, 185, 190, 192, 194, 196, 199, 201; t. V: 260,
274)
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