LA PAIX SOCIALE.
Organe de la Ligue nationale contre l'athéisme
paraissant tous les vendredis. Paris, 2 juin 1888 (1re
année, no 1) - [juillet 1894] (7e
année, nouvelle série, no 183/184).
Directeur: F. Marin-Ginouvier; Rédacteur
en chef: A. Franck. ~ Hebdomadaire de grand format
crée dans le but "d'étendre l'action" et
"d'assurer la durée" de la Ligue nationale contre
l'athéisme fondée quelques deux années
plus tôt par des parlementaires et des membres de
l'Institut, tels Jules Simon, Victor Duruy, le duc de
Broglie, etc. Les fondateurs constatent que, dans la société
contemporaine, tout est mis en question, tout est matière
de contradiction et d'incertitude: "Un tel état
des esprits est le plus grand péril qu'une nation
puisse courir car il ne tend à rien moins qu'à
la dissoudre dans un délai plus ou moins prochain."
Aussi, pour conjurer ce danger, la Ligue essaya-t-elle
"de relever, dans les âmes et dans les consciences,
l'idée de Dieu". La Paix sociale défend
la cause de la morale, du spiritualisme et des idées
religieuses, en présentant à ses lecteurs
"une revue critique des lettres, des arts, des livres
de science et d'éducation et de la critique elle-même".
Le ton est souvent violent. Zola est attaqué, dès
le premier numéro; il est accusé d'avoir
plagié, dans Une page d'amour, le roman
de Mme Berton-Samson intitulé Les Amours d'un
homme laid que l'hebdomadaire publie en feuilleton.
~ Principaux collaborateurs: G. Berry,
M. Delorme, H. Destrem, P. d'Ivoy, X. Marmier, O. Noirot,
J. Simon. (t. VI: 265, 266)
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