LE
TÉLÉGRAPHE
[puis Journal des intérêts français.]
Quotidien: Paris, 10 janvier 1877 - 5 juillet 1939.
Directeur: M. Dumont. Rédacteur
en chef: Capelle, puis L. Jezierski, jusqu'en
novembre 1884. Administrateur-gérant:
Guettier jusqu'à la fin de l'année 1879,
puis gérant: E. Lambert, puis
administrateur: E. d'Aurignac, jusqu'en
septembre 1884. ~ Journal quotidien du soir appartenant
à la gauche républicaine. Mis en juin 1879
au service de certains députés de gauche
par Jezierski (ancien collaborateur du Siècle),
il passera pour être l'organe de Freycinet. Son
tirage s'élève à 8 500 exemplaires
en juillet 1880. B. Lavegne y collabore régulièrement
jusqu'en 1886 et y défend la politique de J. Grévy.
La modernisation du quotidien est tentée d'avril
à août 1885 sur le modèle du Matin
(mise en page aérée, articles courts,
ampleur donnée aux titres, place importante faite
aux dépêches télégraphiques,
disparition du feuilleton), mais elle ne plaît pas
aux abonnés et l'on revient "aux heures primitives
d'apparition du journal". ~ Principaux collaborateurs:
C. Avezou (revue scientifique), J.A. Barral, E. Berthier,
P. Brune, C. Buet, P. Bussy, L. Cohen, P. Courty, J. Damayé,
A. David, A. Delilia, A. Dupeuty, E. des Essarts, H. Fouquier,
P. Ginisty, J. de Glouvet, J. Grancey, C. Guymon (chronique
artistique), P. de Katow, J. Kerloch, H. Lavoix, C. Le
Senne (causerie théâtrale), J. Levallois
(causerie littéraire), Marcello (causeries parisienne,
la vie parisienne, chronique), J. Mestre, Montalivet,
J. Morin, L. Noir, G. Peyrebrune (causeries parisiennes),
M. Rattazzi, J. Raynal, A. Silvestre, E.A. Spoll, A. Terras,
L. Ulbach, A. Valabrègue. Nombreux pseudonymes:
Cléante, Monsieur Ixe, Monsieur de Partout, Pique-Nique,
Un vieux parisien, Vert-Vert, Zed. Feuilleton:
G. Aimard, A. Bouvier, A. Cim, Erckmann-Chatrian,
A. Giron, E. Moret, L. Stapleaux, C. Vignon. ~ Dans le
no. du samedi 17 mars 1877, p. 1, "Un scandale littéraire":
Zola est accusé d'avoir utilisé, pour écrire
L'Assommoir, idées, détails, termes
argotiques que l'on trouve dans Le Sublime de
Denis Poulot, paru en 1870. Zola répond dans le
no du lendemain, 18 mars (p. 2). (t. II: 336;
t. III: 220; t. V: 242)
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