Les
Illustrateursdu
Charivari
Liste des illustrateurs
qui contribuèrent au Charivari
(numéros déposés
au Centre : 1837-1852)
Andrew, Best, Leloir (dates inconnues)
Atelier
de graveurs sur bois
Les trois noms furent toujours inséparables, donc les
initiales sont souvent réunies sur une même pièce.
Andrew, un Anglais qui collabora aux vignettes de fonderie de
Firmin-Didot, s'associa premièrement avec Adolphe Best,
puis avec Leloir.
Benjamin (Roquevaire, 11 juin - Alger, 14 janvier 18??)
(pseudonyme: Benjamin Roubaud)
peintre,
lithographe et caricaturiste
Elève d'Horsent, Benjamin exposa au Salon, à partir
de 1833, des peintures de genre, des paysages, des portraits et
des natures mortes. Quant à ses talents de dessinateur
et de caricaturiste, ils s'expriment notamment dans les journaux
et les revues de Charles Philipon. Il fut également correspondant
de L'Illustration en Algérie.
Beaumont, Edouard de (Lannion, 1821- Paris, 12 janvier
1888)
peintre,
lithographe et aquarelliste
Beaumont étudia chez Boisellier et débuta en exposant
au Salon de 1838 Une vue de Cornay. Après un voyage
en Italie, il se consacra à la peinture de genre. Il fonda
la Société des Aquarellistes et écrivit pour
Le Moniteur et La Gazette des Beaux-Arts. Beaumont
fit paraître, en 1882, L'Épée et les femmes,
et en 1885 Fleur de belles épées. Il
contribua au Charivari, au Journal amusant, au
Journal pour rire et à La Revue pittoresque.
Birouste, J. (dates inconnues)
Graveur à l'eau-forte et sur bois, né à
Paris, mort en Belgique.
Bouchot, Frédéric (1798 - 18?)
dessinateur
Bouchot travailla pour de nombreuses revues parisiennes, fit
de nombreux titres pour des morceaux de musique, collabora à
des albums comiques et exécuta quelques dessins sur bois.
Cham (Paris, 26 janvier 1818 ou 1819 - septembre 1879,
Paris)
(pseudonyme d'Amédée de Noé)
dessinateur
et caricaturiste
Cham prit des leçons de dessin à l'atelier de Charlet,
puis chez Paul Delaroche. Il débuta en 1839 avec un album
de dessins humoristiques avec légendes édité
par Charles Philipon. Cham entra au Charivari en décembre
1843 et fournit à plusieurs journaux des dessins sur divers
sujets, notamment sur la vie artistique et les Salons officiels.
Son style fut fortement influencé par Daumier.
Daumier, Honoré (Marseilles, 26 février
1808 - Valmendois, 11 février 1879)
peintre,
lithographe et dessinateur
Sa carrière de dessinateur s'amorça dès
1830 dans les revues satiriques telles La Silhouette et
La Caricature. Ses talents de caricaturiste s'exprimèrent
de manière particulièrement éclatante en
1832, quand ses dessins contre Louis-Philippe lui valurent six
mois de prison. La Caricature ayant été frappée
d'interdiction, son propriétaire, Charles Philipon, créa
Le Charivari, auquel Daumier collabora fidèlement
pendant quarante ans. Il fut un des caricaturistes et illustrateurs
les plus importants du 19e siècle.
Foussereau, Joseph-Marie (Paris, 5 décembre 1809
- ?)
peintre,
aquarelliste et illustrateur
Foussereau entra à l'École des Beaux-Arts en 1827
et travailla sous la direction de Guillon Lethière. Il
débuta au Salon de 1831 avec Murat sauvé par
un dragon, se faisant remarquer ensuite par ses études
de chevaux et d'uniformes. En tant qu'illustrateur, on lui doit
des vignettes pour divers ouvrages: Voyages pittoresques de
Taylor et de Nodier; Oeuvres complètes de
Lamartine, et autres. Il a donné en outre des lithographies
en noir ou en couleur pour L'Artillerie française
de 1829 et pour Uniformes de la garde nationale, de l'armée
et de la marine française de 1830 à 1832, ainsi
que des planches isolées sur la Révolution de 1830.
Gigoux, Jean (Besançon, 8 janvier 1806 - Besançon,
12 ou 13 décembre 1894)
peintre
et lithographe
Gigoux étudia à l'Académie de Besançon
et puis aux Beaux-Arts de Paris en 1828. Il débuta au salon
en 1831, par quelques portraits à la mine de plomb et en
1833, il commença au Magasin Pittoresque. Il contribua
au Gil Blas et illustra quelques livres, par exemple :
Chansons de Béranger (1829), Lettres d'Abailard
et d'Héloise (1839) et L'Écuyer Dauberon
(1832).
Gavarni (Paris, 13 janvier 1804 - Paris, 24 novembre 1866)
(pseudonyme de Sellpice Hippolyte Guillaume Chevalier)
peintre,
dessinateur et lithographe
En 1829, le Salon reçu d'un employé du cadastre
de Tarbes une aquarelle intitulée Une vue de Gavarni.
Le rédacteur prit le nom du site pour celui de l'artiste,
donna à Hippolyte Chevalier un pseudonyme involontaire
qu'il s'impressa de conserver. Les premières lithographies
de Gavarni datent de 1824: à sa mort, on en dénombrait
deux mille sept cents, publiées à partir de 1830
dans de nombreuses revues et réunies en albums parus chez
Aubert à la Librairie Nouvelle. En outre, il donna quantité
de dessins pour la gravure sur bois des livres et journaux de
l'époque romantique. Emprisonné pour dettes, il
trouva en prison matière à de nouvelles études.
En 1847, il partit pour l'Angleterre où il voyagea et dessina
beaucoup, et prit part à l'Exposition de la Royal Academy,
en 1850. De retour à Paris, il donna des dessins de nouvelles
séries, dont : Les Partageuses, Histoire de politique,
Les Propos de Thomas Virloque. Il fit également des
affiches. Le total de son oeuvre atteint quelques huit mille pièces.
Grandville (3 septembre 1803 - ? 1847)
(pseudonyme de Jean Ignace Isidore Gérard)
illustrateur
et caricaturiste
Fils et neveu de miniaturistes, petit-fils de comédiens
à la cour du duc de Lorraine, Grandville travailla chez
son père avant de partir pour Paris à l'âge
de 23 ans. Après un stage chez Mansion, puis chez Hippolyte
Lecomte, il commença à dessiner des costumes pour
l'Opéra-Comique, collabora à des revues et publia
quelques albums d'importance minimine. C'est en 1839, à
l'âge de 26 ans, qu'il se rendit célèbre du
jour au lendemain : ses caricatures d'hommes à têtes
d'animaux s'attirèrent sur-le-champ autant de louanges
que d'imitateurs. En 1838, l'éditeur Fournier lui commanda
les 'illustrations pour le Gulliver de Swift. Grandville
est mort fou en 1847 à l'asile de Vanves. Les surréalistes
l'ont salué comme un de leurs précurseurs et on
le considère actuellement parmi des caricaturistes les
plus importants du XIXe siècle.
Numa (dates inconnues)
(pseudonyme de Pierre Numa Bassaget)
Productif entre 1863 et 1868, Numa fut dessinateur, lithographe
et caricaturiste et exposa au Salon de 1848. Il fut collaborateur
de La Caricature et spécialisa dans le genre érotique.
Philipon, Charles (Lyon, 19 avril 1806 - Paris, 25 janvier
1862)
caricaturiste
et journaliste
Fils d'un marchand de papiers peints, ce dessinateur et journaliste
français entra à 17 ans à l'atelier de Gras
et y resta trois ans. Il retourna à Lyon et travailla dans
l'entreprise paternelle avant de revenir s'établir à
Paris en 1823. Après la révolution de juillet, il
fit paraître une revue satirique, La Caricature.
Cette revue fut dirigée contre les politiciens en place,
mais finit par succumber sous des douzaines de procès.
Le 1er novembre 1832, il créa Le Charivari.
Traviès, Charles Joseph (Suisse, 21 février
1804 - Paris, 13 août 1859)
dessinateur
et caricaturiste
Traviès sortit de l'atelier de François Joseph
Hein aux Beaux-Arts, débuta comme peintre de genre au Salon
de 1823, puis se lança dans le dessin d'art industriel,
tissus et papier peints. Son nom se rattacha à la création
du bossu Mayeux, dont l'image s'imposa rapidement. Collaborateur
à La Caricature et au Charivari, il donna
aussi des illustrations pour les romans de Balzac (1842-1855).
Forest, Eugène Hippolyte (Strasbourg, 24 octobre
1808 - ?)
peintre et lithographe
Elève de Camille Roqueplan, Forest figura au Salon de
Paris de 1847 à 1866. Comme graveur, on lui doit un certain
nombre d'albums, notamment des caricatures dans le genre de Henri
Mannière.
Julien, Bernard-Romain (Bayonne, 16 novembre 1802 - Bayonne,
3 décembre 1871)
peintre,
dessinateur et lithographe
Julien exposa au Salon de Paris de 1833 à 1859, avec des
peintures, des dessins et des lithographies. Il se fit surtout
connaître comme auteur des modèles de dessins : Études
aux deux crayons, d'après les maîtres de l'école
classique. On lui doit aussi des portraits.
BIBLIOGRAPHIE
Bénézit, E. Dictionnaire des peintres, sculpteurs,
dessinateurs et graveurs. Paris: Librarie Grund, 1966.
Osterwalder, Marcus. Dictionnaire des illustrateurs 1800-1914.
Avec la collaboration de Gérard Pussey et Boris Moissard.
Introduction de Bernard Noel. Paris: Hubschmid et Bouret, 1983.