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Accueil : Les Archives Émile Zola : Correspondance de Zola : Index général : Notices biographiques : Desprez
Zola


DESPREZ, Louis (Chaumont, 1861 ~ Rouvres-sous-Lignol, 1885)

Il était le fils de Claude Desprez, auteur de travaux sur Les Hommes de la République et de l'Empire (4 vol.), et de Marie Sarazin, fille d'un ancien professeur à Chaumont. Après la mort de sa mère (1865), il vécut avec son père, homme taciturne, et son grand-père, paralytique. A peine âgé de dix ans, il se fractura le bassin et contracta une infirmité qui lui imposa cinq années d'immobilité, et une tuberculose. ~ En dépit d'une santé déficiente, il fit de brillantes études, d'abord au lycée de Chaumont, puis à celui de Chartres. A Chaumont, il eut pour condisciple en cinquième Henry Fèvre, qu'il retrouva à Paris en 1881, alors qu'il étudiait le droit et préparait une licence d'histoire. Avec lui, il publia en 1883 La Locomotive, initialement intitulé Le Livre des jeunes, série de poèmes sans grande originalité et dont l'intérêt réside dans l'objectif assigné à la poésie: célébrer les temps modernes, le progrès scientifique, industriel, social, etc. ~ Avec L'Evolution naturaliste (1884), ouvrage refusé par Marpon-Flammarion, Ollendorff, puis Dreyfous, et finalement publié par Stock, Deprez reprend, en les exagérant, les idées soutenues par Zola dans ses chroniques du Bien Public, du Voltaire et du Figaro; il explique, par une méthode inspirée de Taine, les oeuvres de chacun des membres du groupe de Médan. C'est pour la préparation de cette étude qu'il rencontra Zola, pour la première fois, le 14 juin 1882, point de départ de relations étroites. ~ En octobre 1883, il acheva, en collaboration avec Henry Fèvre, un roman naturaliste, Autour d'un clocher, que publia, à Bruxelles en mai 1884, Kistemaeckers, après le refus de Stock. A travers une intrigue qui tourne autour des amours d'un curé et d'une institutrice, est intenté au monde paysan ou provincial le procès que Zola avait fait à la bourgeoisie dans Pot-Bouille. L'oeuvre valut à ses auteurs, dès sa diffusion en France, d'être poursuivis en justice. Desprez mit hors de cause son collaborateur, prit à sa charge les accusations, et fut condamné par la cour d'assises de la Seine, le 20 décembre 1884, à un mois de prison et à 1 000 francs d'amende. Il entra à Sainte-Pélagie le 10 février 1885, où il fut confondu avec les délinquants de droit commun. Il obtint, grâce aux démarches de Zola, Daudet et Clemenceau, d'être assimilé aux détenus politiques. Libéré, il se rendit à Rouvres, où il mourut le 6 décembre 1885, laissant inachevé un roman où devait s'épancher sa haine de la bourgeoisie, Lit de famille. Zola lui rendit un émouvant hommage dans Le Figaro du 9 décembre 1885 (O.C., t. XII, p. 641-642).

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28.02.07