LEMAÎTRE,
Jules (Vennecy [Loiret], 1853 ~ Tavers, 1914)
Fils d'un maître d'école, admis en 1872 à l'Ecole normale
supérieure, agrégé des lettres en 1875, professeur de rhétorique
au lycée du Havre, il débuta, dans le même temps, comme
publiciste par une remarquable étude sur Flaubert, parue
dans la Revue politique ef littéraire (octobre 1879),
et comme poète par un recueil, Les Médaillons (1880).
Maître de conférences à l'école normale supérieure
des lettres d'Alger (1880-1882), chargé du cours de littérature
française à la faculté de Besançon (1882), professeur
à celle de Grenoble en 1883, chroniqueur à la
Revue bleue, il quitta l'Université en 1884 pour
se consacrer entièrement à la littérature. ~ Critique
dramatique au Journal des débats (1885-1896), puis
à la Revue des deux mondes (1896-1898), il collabora
aussi au Figaro
(1885-1896), à la Revue de Paris (1898), à L'Echo
de Paris (1898-1903), et donna au Temps (1889)
de courts articles quotidiens anonymes, «Billets du
matin». ~ Il publia sous le titre Les Contemporains
(1886-1899, 7 vol.) plusieurs séries d'articles et d'études
littéraires. En 1888, sous le titre Impressions de théâtre
(1888-1898, 10 vol.), commencèrent à paraître en volumes
ses feuilletons dramatiques. Le 16 janvier 1896, l'Académie
française l'admit au fauteuil de Victor Duruy. ~ Délaissant
la littérature pour la politique, il commença en 1897 à examiner
dans Le Figaro
les «idées utiles»: Opinions à répandre.
Opposé à la révision du procès Dreyfus, il fonda avec
Coppée, Dausset et Syveton la Ligue de la Patrie française»,
groupement nationaliste qui joua un rôle déterminant lors
des élections municipales de Paris en 1900 et des élections
législatives en 1902. |