MAUPASSANT,
Guy de (Tourville-sur-Arques, 1850 ~ Paris, 1893)
Elevé avec son frère par leur mère Laure Le Poittevin, dont
la famille était étroitement liée avec celle de Flaubert,
il acheva ses études au lycée de Rouen, où il eut pour correspondant
le poète Louis Bouilhet, ami intime de Flaubert. Après le
baccalauréat, il vint faire à Paris des études de droit,
interrompues par son engagement dans l'armée de 1870 à 1871.
Il entra au ministère de la Marine et des Colonies en mars
1872 et y resta jusqu'en 1878, date à laquelle il passa
au ministère de l'Instruction publique. Mais, à partir
de 1880, il prit de nombreux congés, dut démissionner et
vécut, dès lors, de sa plume, qui lui procura une bonne
aisance. Il se fit construire une villa à Etretat et
parcourut la Méditerranée sur son yacht Le Bel-Ami.
Il mourut à la maison de santé des docteurs Blanche
et Meuriot, à Passy, des suites d'une hérédité chargée
et d'une syphilis contractée après sa vingtième année. Il
écrivit de nombreux contes et quelques romans, parmi lesquels:
«Boule de suif» (1880), sa contribution aux Soirées
de Médan; La Maison Tellier (1881); Mademoiselle
Fifi (1882); Une vie et Contes de la Bécasse
(1883); Bel-Ami ( 1885); Mont-Oriol et Le
Horla (1887); Pierre et Jean Sur l'eau, Le Rosier
de Madame Husson (1888). ~ Zola rencontra Maupassant
chez Flaubert en 1874, semble-t-il; mais leurs relations
ne furent étroites que lorsque Maupassant se fut lié avec
Alexis, Huysmans, Céard et Hennique. S'il écrivit, en 1883,
une étude sur Zola dont il admirait l'oeuvre par certains
aspects, il conserva toujours ses distances à l'égard
de ses idées et du naturalisme. Quant à Zola il consacra
un article à Maupassant dans Le
Figaro du 11 juillet 1881. Ce fut lui qui prononça,
au nom de la Scciété des Gens de lettres, un discours sur
sa tombe, le 7 juillet 1893 (O.C., t. XII, p. 683-687).
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