WOLFF,
Albert (Cologne [Prusse Rhénane], 1833 ~ Paris, 1891)
Son père, petit paysan pauvre, avait réussi à s'installer
à Cologne comme banquier et changeur. Wolff reçut une bonne
éducation, mais, à la mort des siens, il dut se mettre
à travailler à l'âge de quinze ans. Parallèlement,
il donnait des articles à des journaux humoristiques,
écrivait des contes pour les enfants. Il obtint ainsi deux
prix dans des concours littéraires, ce qui le fit remarquer
par un grand éditeur de Berlin avec lequel il signa un traité.
~ Il vint en France en 1857. Deux ans plus tard, il envoya
au Gaulois son premier article écrit en français,
qui fut remarqué, Wolff entra en même temps au Figaro
et au Charivari,
où il signa Charles Brassac des cocasseries drôlatiques.
Il se fit une spécialité d'articles amusants, potins, choses
vues. Quand Aurélien Scholl fonda Le Nain jaune, il
lui conga les «Echos de Paris» (1863-1865). Wolff
envoya ensuite, chaque semaine, sous le nom de Gérôme, une
chronique à l'Univers illustré (1865-1867).
Il entra, en 1866, à L'Evénement et, après la
disparition de ce journal, poursuivit sa rubrique, «Gazette
de Paris», dans Le
Figaro quotidien. ~ Il quitta la France durant la
guerre de 1870, revint à Paris dès le 5 juin 1871,
appelé par Villemessant, et reprit son métier de journaliste:
il traitait, dans Le Figaro, des questions de critique
d'art et faisait, dans L'Evénement, des comptes rendus
d'oeuvres dramatiques. ~ Il publia plusieurs livres de mémoires
(Mémoires du Boulevard, 1866; Mémoires d'un Parisien,
5 séries, 1884-1888), écrivit des pièces de théâtre, seul
(Le Dernier Couplet, comédie en un acte, 1862) ou
en collaboration (Un homme du sud, 1862 et Les
Mystères de l'Hotel des ventes, 1863, avec Rochefort;
Les Mémoires de Réséda, 1865, avec Rochefort et Blum).
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