ALBOIZE DE PUJOL, Jules-Édouard (1805 - Paris
1854)
Directeur du théâtre de Montmartre,
Alboize de Pujol a écrit plusieurs drames et vaudevilles,
soit seul, soit en collaboration. Parmi ses œuvres
nous citerons : Christiern de Danemark, ou
les masques noirs (1836), L’idiote (1837)
et Le tribut des cent vierges (1841). Il a publié aussi,
en collaboration avec Arnoult et Maquet, des œuvres
historiques, parmi lesquelles : Histoire de la
Bastille (1840) et
Description pittoresque de la succursale de l’hôtel
royal des invalides à Avignon (1845).
ANCELOT, Jacques-Arsène-François-Polycarpe
(Havre 1794- Paris 1854)
Avant de poursuivre sa carrière littéraire
et poétique, Ancelot fut commis de la marine. À 25
ans, sa tragédie royaliste Louis XI lui gagna
une pension de 2000 francs et un titre de noblesse
au part du roi Louis XVIII, à qui la pièce était
dédiée. En 1818, il épousa Marguerite-Louise
Chardon, dite Virginie, qui l’aidait dans ses
travaux littéraires. Ancelot travailla au marine
et comme bibliothécaire administrative au même
temps qu’il trouvait de grands succès
comme auteur dramatique avec des œuvres comme
Fiesque (1824) et Élisabeth d’Angleterre
(1829). Pendant la révolution de 1830, Ancelot
perdit son emploi et gagna son pain en composant des
vaudevilles et des pièces anecdotiques pour
les scènes secondaires. En 1841, il fut accueilli à l’Académie
française, ayant déjà été décoré de
la Légion d’honneur.
ANCELOT, Marguerite-Louise
Chardon, dame Virginie (Dijon 1792 – Paris
1875)
Femme d’Ancelot, elle fut aussi romancière,
auteur dramatique et peintre. Elle se mit à écrire
après la révolution de 1830 afin de gagner
de l’argent, en collaboration avec son mari,
qui signa seul leurs ouvrages. Sa première pièce écrite
sans la collaboration de son mari fut Un mariage
raisonnable (1835). Entre 1835 et 1844, Mme Ancelot donna au théâtre
21 pièces, telles que Marguerite (1840), Les
deux impératrices (1842) et Madame
Roland (1843).
En 1848, son drame Les femmes de Paris ne gagna pas
de succès, alors elle renonça au théâtre.
Mme Ancelot a écrit aussi plusieurs romans,
parmi lesquels: Gabrielle (1839), La fille
d’une
joueuse (1858) et Antonia Vernon, ou les jeunes
filles pauvres (1863). Elle accueillit à son salon
tous les écrivains et peintres célèbres
de l’époque, même jusqu’à 82
ans, en 1874.
ANNE, Théodore (Rouen 1797 – 1869)
Littérateur de tendance légitimiste,
Anne fut rédacteur au journal La France, critique
théâtral de L’Union et collaborateur à la
Revue et gazette des théâtres. Il publia
plusieurs ouvrages historiques, tels que Éloge
historique du duc de Berry (1820), Mémoire sur
l’intérieur du palais de Charles X (1831)
et Le général Oudinot, duc de Reggio (1863). Sous la Restauration, Anne composa en collaboration
avec divers auteurs, un grand nombre de pièces,
parmi lesquelles nous mentionnons La Chambre rouge (1852), et des opéras – Marie
Stuart (1844)
et Ivan IV (1860). Anne fut aussi romancier : L’homme
au masque d’acier (1850), La reine de
Paris (1857-1858)
et La folle de Savenay (1865).
ARAGO, Étienne–Vincent
(1802 - 1892)
Littérateur, auteur dramatique, directeur de
théâtre et homme politique, Étienne
fut le quatrième des frères Arago. En
1829, il devint directeur du Vaudeville, poste qu’il
quitta en 1840. Il fut un carbonari actif et prit part
des insurrections républicains pendant la Restauration.
En 1841, il fut l’un des fondateurs de la
Réforme.
En 1848, il prit la direction générale
des Postes pour assurer les relations entre Paris et
la province, poste qu’il dut faire quitter après
l’instauration de Napoléon III. Pendant
la Seconde Empire, Arago s’exila et voyagea en
Belgique, en Angleterre, en Hollande, en Genève
et en Turin, et rentra en France après l’amnistie
du 15 avril 1859. Pendant la Troisième République,
il trouva des emplois administratifs, et devint archiviste
de l’École des beaux arts et ensuite conservateur
du musée du Luxembourg. Comme auteur dramatique,
on lui doit des centaines de comédies ou de
vaudevilles, comme Les malheurs d’un joli garçon (1834) et les
Aristocraties (1847).
ARNOULD, Auguste-Jean-François Paris (1803-
Saint-Pétersbourg 1854)
Comme poète, auteur dramatique, romancier,
historien et publiciste, Arnould eut une œuvre
considérable. Après avoir abandonné ses études
juridiques, Arnould débuta avec une comédie
en vers à l’Odéon, La vielle
fille,
qu’il a écrit en collaboration avec N.
Fournier. Parmi ses ouvrages dramatiques nous citerons
: Catherine II (1831), La fête des fous (1841)
et Les deux reines (1835). Il a écrit aussi
des romans en collaboration, tels que Struensée,
ou La reine et le favori (1833) avec Fournier. Comme
historien, il publia Les jésuites (1845) et
La Constantin (1854). Arnould avait épousé une
actrice renommée : Jeanne-Sylvanie Plessy.
ARTOIS, François-Victor-Armand d’ Beaurains
(1788 – Paris 1867)
Clerc d’avoué, Artois se consacra au
théâtre, où sa vogue dura jusqu’en
1830. Cette année, il prit la direction du théâtre
des Variétés. Royaliste, il fit ce théâtre
un foyer d’opposition au gouvernment de Juillet.
Artois a écrit des centaines de pièces,
soit seul, soit en collaboration, parmi lesquels nous
citerons : Les bouviers ou la route de Poissy (1823),
Le panorama de Paris ou c’est fête partout (1821) et Les
visites ou les compliments du jour de l’an (1814). Artois avait dirigé Le nain
rose, organe royaliste, entre 1815 et 1816. Il collabora également à La
foudre, journal politique de droite.
ARTOIS, Achille d’ (1791-
Versailles 1868)
Frère d’Armand d’Artois, Achille
d’Artois entra en 1814 avec ses frères
dans la compagnie écossaise des gardes du corps,
service qu’il abandonna en 1822 pour la vie littéraire.
Il donna son premier ouvrage, Turenne ou un trait
de modestie, au Vaudeville en 1816. Comme auteur dramatique,
il travailla parfois seul, mais le plus généralement
en collaboration. Il utilisait aussi de pseudonymes,
comme Casimir et Adolphe. Parmi ses pièces nous
citerons : Le coq de village (1822), Les
châtelaines
ou les nouvelles amazones (1825) et La dame
des belles cousines (1823).
AUDE, Joseph (Apt 1755 – Montmartre
1841)
Fils d’un artisan, Aude fit ses études à Avignon.
Il trouva fortune à Paris, ou il fut patronné par
le chevalier de Mouhy, un romancier. En 1776, il fit
représenter sur le théâtre de Versailles
une petite pièce en vers, La fête des
muses. Avant le tournant du siècle, il aura
quelques succès avec l’Impromptu, ou la
voix au cœur (1778) et Les amants anglais (1795),
entre autres. Sans ressources, il obtint un poste diplomatique à Palerme
comme vice-roi de l’ambassadeur de Naples à Paris.
Son maître le fit introduire à l’académie
de Palerme et à l’ordre de Malte. Plus
tard, Aude retourna en France, où il devint
secrétaire de l’illustre naturaliste,
Buffon et ensuite, après la mort de celui-ci,
il s’attacha à Mgr de Boisgelin, archevêque
d’Aix. Afin de gagner de l’argent, Aude
commença à écrire des pièces
de théâtre, dont les plus grands succès
furent ceux dans lesquels figurent le caractère
Cadet-Roussel parmi lesquels nous citerons : Cadet-Roussel
ou le café des aveugles (1793), Cadet-Roussel
misanthrope et Manon repentante (1799) et La
résurrection
de Cadet-Roussel (1798). Ses succès furent moindres
après le début du siècle et il
renonça au théâtre en 1823. La
Société des auteurs dramatiques lui offrit
une petite pension qui lui permi de vivre jusqu’à sa
mort en 1841.
AUGER, Hippolyte-Nicholas-Just
Augé, dit (Auxerre
1796 – Menton 1881)
Romancier et auteur dramatique, Auger
est venu en 1810 à Paris. Il commença à fréquenter
le monde littéraire et devint secrétaire
de William Drumonnd, qui l’emmène à Rome, à Naples
en Suisse et en Angleterre. De retour à Paris,
il devint saint-simoniste et fut un des fondateurs
de l’organe des Saint-Simoniens, Le Gymnase.
Il collabora à La mode et écrit des romans.
En 1831, Auger fonda L’Européen, journal
des sciences morales et économiques. De plus,
il écrit abondamment pour le théâtre,
afin de diriger des esprits du peuple. À cause
de son ton moralisateur, il trouve l’indisposition
de la Société des auteurs, et sa pièce
Les alibis échoua. Il part pour Saint-Pétersbourg
et s’attache aux théâtres impériaux,
où ses pièces et ballets trouveront du
succès. Revenu en France après une maladresse,
il composa des pièces pour le théâtre,
mais qui ne trouvèrent pas de grand succès.
Auger accusa Alexandre Dumas, Laferrière et
Pierron d’avoir plagié ses œuvres.
Afin de gagner de l’argent, il écrivit
des articles dans les journaux pour la Revue étrangère,
retourna en Russie comme rédacteur du Journal
de Saint-Pétersbourg et correspondant du Pays.
En 1869, il se retire à Hyères. Quelques-unes
de ses pièces de théâtre furent
publiées sous le pseudonyme de H. Gérau.
AUMER, Pierre (1774 - 1833)
Danseur et chorégraphe, Aumer dansa les doubles à l’Opéra
de 1795 à 1809, fut maître de ballets à la
Porte Saint-Martin de 1804 à 1806, et puis maître
des ballets à Schoenbrünn, Cassel, Milan,
Londres et Vienne. Finalement, il fut maître
de ballets à l’Opéra de Paris,
où il demeura de 1820 à 1831. Aumer a
composé plusieurs ballets et dirigé les
danses de beaucoup de mélodrames, tels que Rosina
et Lorenzo, ou les gondoliers de Venise (1805), Les
pages du duc de Vendome (1820) et Manon Lescaut (1830).
AUTRAN, Joseph (Marseille 1813-1877)
Un poète surout régional, Autran fut
un des plus grands succès de librairie dans
le genre poétique du XIXe siècle. Avant
de commencer à écrire il obtint un poste à la
bibliothèque municipale et collabora aux plusieurs
journaux locaux dans sa ville natale. Autran devint
ami avec Dumas fils, qui fera représenter à l’Odéon
sa seule pièce La fille d’Eschyle, en
1848. Parmi ses collections de vers nous citerons Les
poèmes de la mer (1852), Laboureurs
et soldats (1854) et ses géorgiques – La
vie rurale (1868). En 1868, il entra à l’Académie.
BARRÉ, Pierre-Yvon (Paris 1766 – ?)
Auteur dramatique et directeur de théâtre,
Barré avait été avocat au parlement
et greffier à Pau avant d’entrer dans
la vie littéraire. Il a écrit une centaine
de pièces, la plupart en collaboration. Pendant
la Révolution, il dirigeait le Vaudeville. Parmi
ses pièces nous citerons Les docteurs modernes de l’époque de l’ancien régime,
Arlequin afficheur (1792) et Le mur mitoyen (1797).
BAYARD, Jean-François-Alfred (Charolles 1796 – Paris
1853)
Auteur dramatique, Bayard débuta au Vaudeville
avec sa pièce Promenade à Vaucluse. Il
devint le collaborateur de Scribe, et épousa
sa nièce. Il donna ses douzaines de pièces
au Palais-Royal, au Vaudeville, aux Variétés,
et, surtout, au Gymnase. Sa pièce Christine
ou la reine de 16 ans fut un grand succès au
Gymnase en 1828. Un choix de son théâtre
a été publié en 12 volumes entre
1855 et 1858.
BEAUNOIR, Mme de (Alexandre-Louis-Bertrand
Robineau, dit) (Paris 1746 – Paris 1823)
Écrivain et fils de notaire, Robineau accepta
une place à la Bibliothèque de roi et
vers 1771 changea son nom pour celui de Beaunoir. Éccléesiastique
ill écrit pour les petits théâtres.
Après avoir connu les succès avec la
pièce L’Amour quêteur, Robineau
continuera de produre pour le théâtre.
Il a dû abandonner le collet afin de continuer
d’écrire des pièces telles que
Jérôme Pointu (1781). Ses collègues à la
Bibliothèque du Roi lui demandèrent de
ne plus signer ses pièces, alors Fanfan
et Colas porte le nom de sa femme, Louise-Cécile Cheval.
Cependant, Beaunoir fut prié de se démettre
de son emploi. Il dirigea le Théâtre de
Bordeaux, émigra en Belgique pendant la Révolution
et prit part dans les luttes politiques de ce pays.
Beaunoir fut appelé en Russie, où sous
Paul I il dirigea les théâtres impériaux,
mais il dû s’exiler en 1798. Il ira ensuite
en Prusse et en tant que lecteur de la reine Louise-Wilhelmine
il écrira des pièces pour les théâtres
allemands. En 1801, Beaunoir retourna en France et
se rallia à l’Empire. À l’époque
de la Restauration, il eut au Ministère de la
police puis à l’Intérieur, des
positions administratives. À part des pièces,
il a écrit aussi des œuvres politiques
: Histoire secrète et anecdotique de l’inssurection
belge (1790), Annales de l’Empire français (1813) et La
liberté de la presse garantie par
la censure (1817).
BORNIER, Étienne-Charles-Herni de (Lunel 1825 – Paris
1901)
Bornier fit ses études aux petits séminaires
de Versailles et de Saint-Pons, mais il n’avait
pas la vocation ecclésiastique. En Paris à 1845,
il publie ses Premières feuilles. Sa pièce
Le mariage de Luther fut interdite à la Comédie-Française
parce qu’elle abordait le thème controversé du
célibat des prêtres. Quand son père,
ancien officier, mourit, Bornier se trouve sans fortune
et vivait chez une tante en Rochemore. En 1847, il
entra comme surnuméraire à la bibliothèque
de l’Arsenal, mais il continua à écrire
des vaudevilles, des comédies et des drames.
Borniner passa à la bibliothèque Saint-Genevièeve
et fut chargé du classement de la bibliothèque
personnelle du prince Napoléon. En 1860 il revient à l’Arsenal.
Il connaît une série de succès
académiques avec ses œuvres La guerre
d’Orient
(1858), La sœur de Charité (1859) et Éloge
de Chateaubriand (1864). Bornier fut aussi critique
dramatique à L’Ami de la religion, à La
Quinzaine dramatique, et à La Nouvelle
revue.
Pendant la guerre de 1870, Bornier avait courageusement
défendu les trésors de la bibliothèque
de l’Arsenal, et il y fut nommé conservateur
adjoint et conservateur en 1880. Sa pièce La
fille de Roland fut une triomphe en 1874 et 1875. En
1893, Bornier fut élu à l’Académie.
BOURGEOIS, Anicet (Paris 1806 – Pau
1871)
Clerc d’un avoué, Bourgeois rêva
d’une carrière littéraire. Il débuta
dans les lettres en 1825 avec Gustave ou le Napolitain,
pièce collaborative comme toute son œuvre.
Il écrit des comédies et des vaudevilles
: L’école des Arthur (1859), Le
géant,
ou David et Goliath (1838) et Passé minuit (1839);
mais c’est surtout avec ses drames que Bourgeois
fut connu par le public. Parmi ses drames, on compte
La nonne sanglante (1835), Le médecin des enfants (1855) et Latude,
ou Trente-cinq ans de captivité,
sa plus célèbre pièce, écrite
en 1834. Bourgeois fut président du Comité central
des lettres et des arts en 1848, et il fut aussi président
de la Société des auteurs dramatiques.
BRISSET, Joseph-Mathurin (Dreux 1792 – Paris
1856)
Brisset entra aux Gardes du corps à la compagnie
d’Havré en 1815 et prit part à l’expédition
d’Espagne, expérience qui a inspiré son œuvre
Madrid ou observations sur les mœurs et usages
des Espagnols (1825). Brisset quitta la carrière
militaire pour le journalisme et collabora à la
Gazette de France. Il publia une longue série
de romans historiques, comme Les Templiers (1837) et
donna également des pièces de théâtre
au Vaudeville, à l’Ambigu-Comique et aux
Nouveautés.
BRUNSWICK, Léon-Lévy, dit Lhérie
(1805 – Havre 1859)
Brunswick écrit pour des petits journaux avant
de débuter comme auteur dramatique avec Les
suites d’un mariage de raison (1829). Il donna
ensuite plusieurs pièces en collaboration, surtout
avec son ami A. de Leuwen. Brunswick a écrit
des pièces politiques, La foire aux idées
(1848), les pièces historiques – Le
roi de Prusse et le comédien, et des opéras – Le
postillon de Longjumeau (1836).
BUQUET, Léon-Alexandre (1808 – Havre
1840)
Fils d’un marin, Buquet quitta la marine pour
la littérature. Il collabora au Monde dramatique et fit jouer des pièces, parmi lesquelles nous
citerons : La belle-fille, ou un second mariage (1832),
Le dandy (1832) et Le cadet de Gascogne (1836). Il
publia un recueil de ses poésies, Miscellanées,
en 1833 et fonda le Courrier du Hâvre.
CLAIRVILLE, Louis-François Nicolaie, dit (Lyon
1811 – Paris 1879)
Fils de comédiens, ce dramaturge fit jouer
sa première comédie, L’Enragé par
ruse, en 1829. Comme auteur, sous-régisseur
et acteur, il demeura au Théâtre de Luxembourg
de 1834 à 1836, puis passa à l’Ambigu
jusqu’en 1841. En 1841, il quitta la scène
et commença à écrire des vaudevilles
en collaboration – de tout il a écrit
plus de 400 pièces, parmi lesquels on compte
Clarisse Harlowe (1846), Cadet Roussel (1853) et Cendrillon (1856). Clairville a connu une grande célébrité sous
le Second Empire.
COGNIARD, Jean-Hippolyte (1807-
1882) et Charles-Théodore
(1806 – 1872)
Ces deux frères commencèrent leurs études
en médecine mais après un voyage en Italie,
de 1828 à 1830, ils se consacrèrent au
théâtre. Leur prémière comédie,
La Coccarde tricolore, fut représentée
aux Folies-Dramatiques et bien accueilli. Sous le nom
de Cogniard frères, ils firent jouer en collaboration,
un grand nombre de pièces, tels que Le royaume
des femmes (1833), La biche au bois (1845 et La
poudre de perlinpinpin (1853). A partir de 1850, les deux
frères firent jouer des comédies en leurs
propres noms. Ils avaient dirigé les Folies-Dramatiques
ensemble et Charles-Théodore régit la
Porte-Saint-Martin. Jean-Hippolyte fut directeur du
Vaudeville puis des Variétés.
COLLIN d’HARLEVILLE, Jean-François (Maintenon
1755 – Paris 1806)
Fils d’un avocat, il fut boursier du collège
de Lisieux à Paris, où il fit la connaissance
d’Andrieux, un auteur dramatique. Sa première
pièce L’Inconstant, fut jouée à la
cour en mars 1784. N’ayant pas eu de succès,
Colin d’Harleville se fit avocat. Cependant,
Diderot avait lu la pièce et elle fut jouée à la
Comédie-Française avec un grand succès.
Sa pièce la plus célèbre fut le
Vieux célibataire (1792). Pendant la Révolution,
il fit jouer de diverses pièces, comme Les
Artistes en 1796. En 1805, il publia une édition complète
de ses œuvres.
CORMON, Pierre-Étienne-Piestre, dit Eugène
(Lyon 1810 – 1903)
À Paris, Cormon fit jouer entre 1832 et 1880
de centaines de pièces. Parmi ses plus grands
succès nous citerons Le vagabond (1836), La
ferme de Primerose (1851) et Les deux orphelines (1871).
Il fut aussi directeur de l’Opéra et administrateur
du Vaudeville.
COURCY, Frédéric de (Paris 1795 – 1862)
Il fit jouer, très souvent en collaboration,
une foule de vaudevilles et de comédies, par
exemple L’Heureuse moisson (1817), Les
Deux aveugles (1823) et Le
Vol à la roulade (1851).
CREUZÉ DE LESSER, Augustin-François
(Paris 1771 – 1839)
En 1786, il succéda à son
père
dans ses charges de payeur des rentes de l’Hôtel
de Ville. En 1796, il débuta sous le pseudonyme
d’Auguste par un drame Les Volleurs,
une comédie,
Le Seau enlevé, et une traduction en
vers des
Satires de Juvénal. Il devint secrétaire
de légation à Parme, et suiva son maître,
le 3e consul Lebrun, à la cour de Naples, puis à Palerme.
Il retourna en France en 1802 et fut nommé sous-préfet à Autun.
En 1804, il fut désigné par le Sénat
comme député de Saône-et-Loire.
En 1814, les Bourbons lui donna la préfecture
de la Charente, et puis celle d’Hérault
en 1817. Il fut nommé baron en 1818. Après
la révolution de 1830, il démissionna.
En plus de toutes ces activitiés administratives,
il écrivit des comédies, par exemple
Les Français à Cythère (1798),
La Clef forée (1832) et La Revanche (1809).
Il a écrit aussi de opéras-comiques et
a fait renaître le genre troubadour par sa publication
de La chevalerie ou les histoires du Moyen Âge.
On lui doit aussi des contes pour enfants, des apologues,
des romans et des écrits politiques.
DECOMBEROUSSE, Alexis-Barbe-Benoît (1793 – 1862)
Fils d’un autre auteur dramatique, Michel Decomberousse,
Alexis Decomberousse fit ses études au lycée
de Versailles et son droit à Paris. Il devient
avocat en 1818 mais il abandonna sa carrière
pour la vie littéraire. Seul ou en collaboration,
il composa plus de soixante-quinze pièces. Nous
mentionnons ses drames- Le fou (1829) et Le
Père
Goriot (1835), ses comédies La maîtresse (1829) et La
consigne (1833) et ses vaudevilles Louis
XI en goguettes (1833) et Frétillon (1834),
parmi autres.
DECOURCELLE, Adrien (1821 – 1892)
Venant du Nord de la France, il vint à Paris,
y fait ses études et entra dans l’administration
comme inspecteur des cimetières parisiens. Il
donna sa première pièce à la Comédie-Française
en 1845 – Une soirée à la Bastille.
Il a écrit une multitude de pièces, par
exemple Les extrêmes se touchent (1848), La
perdrix rouge (1852) et La joie de la maison (1855). Comme
chansonnier, il a fait partie du Caveau dès
1842 et il entra à la Lice chansonnière
en 1885.
DELESTRE-POIRSON, Charles-Gaspard
(Paris 1790 – 1859)
Fils du géographe Poirson et Mlle Delestre,
Delestre-Poirson publia en 1810 une Ode sur le
mariage de S. M. l’Empereur. Pendant la Restauration,
il écrit en collaboration plusieurs pièces
de théâtre, comme la Créole (1815),
Le Prince charmant (1828), et L’Embarras du choix (1840). Il fut nommé directeur du Gymnase en
1820 et fut décoré chevalier de la Légion
d’honneur en 1826. Delestre-Poirson a écrit
aussi des livrets d’opéra et un roman
: Le Ladre (1859).
DELRIEU, Étienne-Joseph-Bernard (Rodez vers
1760 – 1836)
Delrieu fut professeur à Versailles au début
de la Révolution, événement dont
il s’inspira pour écrire des œuvres
patriotiques telles que La Liberté (1791)
et Nouveau recueil de poésies patriotiques (1794).
En 1793, il fit jouer sa première comédie
: Le jaloux malgré lui. Il publia quelques autres
comédies mais sous l’Empire s’adonna à la
tragédie. Son Artaxerce fut joué en 1808
et fit sa fortune. Napoléon le nomma chef de
bureau dans l’administration des douanes et lui
donna une pension considérable. Pendant la Restauration,
il continua à donner des tragédies et
des comédies, par exemple Démétrius (1815) et Les
deux lettres (1818).
DENNERY, Adolphe Philippe,
dit (Paris 1811 – 1899)
Peintre, puis journaliste, Dennery,
ou d’Ennery,
trouva sa fortune finalement au théâtre.
Il collabora avec tous les auteurs dramatiques de son
temps, et sa première comédie fut Émile,
ou le fils d’un pair de France (1831). En
1850, Dennery devint directeur du Théâtre-Historique,
mais il s’en démit au bout de 15 jours.
Il a collabora au plus de deux cent pièces de
théâtre, par exemple L’apprenti,
vaudeville (1834); Don César de Bazan,
drame (1844); et La prise de Pékin, féerie
(1861). Dennery au aussi écrit des livrets d’opéra
(La rose de Péronne, 1846) et des romans tirés
de ses pièces (La grâce de Dieu, 1889).
Dennery fut également directeur de la station
balnéaire de Cabourg-Dives, maire de Cabourg
et officier de la Légion d’honneur.
DESLANDES, Raymond (Yvetot
1825 – Nice
1890)
Avant de devenir dramaturge, Deslandes
fit ses études
au collège de Rouen et à la Faculté de
droit de Paris. Il fut rédacteur de plusieurs
journaux, comme le Gil Blas, et écrivit des
vaudevilles et des comédies, souvent en collaboration.
Parmi ses pièces nous indiquons : Méridien (1852), Une
chasse à S.-Germain (1860) et Une
fille d’Ève (1874). En 1884 il prit la
direction du théâtre du Vaudeville.
DESNOYER, Louis-François-Charles (Amiens 1806 – 1858)
Desnoyer débuta en 1827 sur la scène
de l’Odéon comme comédien dans
Les Comédiens. En 1828 joua sur la même
scène sa première pièce : L’Homme
entre deux âges. Desnoyer quitta l’Odéon
après 1830 pour aller aux Nouveautés,
puis passa au Vaudeville. Il abandonna la scène
pour devenir régisseur général
au Gymnase et à la Comédie Française,
et en 1852, prit la direction de l’Ambigu-Comique.
Cependant, il n’avait pas les qualités
d’un bon administrateur et se ruina. Il a écrit
plus d’une centaine de pièces en collaboration,
par exemple Le royaume des femmes (1832), Les
filles de l’enfer (1839) et Une jeunesse
orageuse (1842).
DESPRÈS, Jean-Baptiste-Denis (Dijon 24 juin
1752 – Paris 1832)
Homme de lettres et journaliste politique,
Desprès
fut de 1781 à 1789 secrétaire du général
baron de Besenval. Il écrivit en collaboration
plusieurs opéras-comiques et vaudevilles : L’opéra
de province, parodie d’Armide (1777) et Le
roi Lu, parodie du Roi Lir ou Lear (1783). En 1790, il
s’associa avec le vicomte de Ségur et
avec le général Dillon et Parisau, pour
fonder le journal royaliste La Feuille du jour. Sous
le Directoire, il traduit des romans anglais comme
Le Moine de Lewis et Les mystères d’Udolphe
de Radcliffe et donna aussi des opéras-comiques
comme La succession (an IV) et Le poète satyrique (an XII). Il fut nommé Secrétaire du
Conseil de commerce en 1803 et Secrétaire des
commandements de Louis Bonaparte en 1805. Sous la Restauration,
Desprès collabora au Spectateur politique et
littéraire et donna des articles à la
Biographie universelle.
DESVERGERS (Armand Chapeau, dit )
On connaît très peu de choses sur Desvergers
sauf qu’il écrivit, en collaboration,
un grand nombre de comédies et de vaudevilles
entre 1824 et 1847, par exemple L’anneau de Gygès,
avec Étienne Arago (1824); Le nouveau préfét
ou le juste milieu, avec Derville et Varin (1831) et
Barbe-bleue, ou la Fée Perruchette, avec Bourdon
(1847).
DREYFUS (Abraham, Paris 1847 - ? )
Dreyfus débuta dans le journalisme en écrivant
des articles sous un pseudonyme pour plusieurs journaux
parisiens, tels que La Vie parisienne, la
Revue littéraire,
et l’Illustration. En même temps, il donna
de comédies au théâtre : Le
miroir magique (1876), Une rupture (1885) et Les
amis (1898),
entre autres. Dreyfus a aussi écrit des œuvres
sur le théâtre : Causerie sur la comédie
de société (1887), Scènes de la
vie de théâtre (1880) et L’incendie
des Folies-Plastiques (1886).
DUBOIS (Jean-Baptiste, Paris
1778 – ?)
Cet auteur dramatique a composé plus d’une
centaine de comédies, de vaudevilles et de mélodrames
: Cassandra tout seul (1880), L’école
des juges (1808) et Henri IV, ou la prise
de Paris (1814). Il fut aussi romancier (voir Delphinette,
ou le mépris de l’opinion, 1803) et a traduit
de l’allemand deux ouvrages de Kotzebue : L’année
la plus remarquable de ma vie (1802) et Les
bijoux dangereux (1802). Dubois fut directeur du théâtre
de la Porte-St-Martin en 1806 et de la Gaîté de
1808 à 1821. Il fut régisseur général
de l’Académie royale de musique en 1821,
et puis directeur du personnel en 1824.
DUMANOIR (Philippe-François Pinel, Guadaloupe
1806 – Pau, 1865)
Dumanoir a fait ses études à Paris.
Il commença à écrire des pièces
de théâtre en 1825 et donna des centaines
de comédies, de drames et de vaudevilles jusqu’en
1864. Parmi ses plus grands succès nous citerons
Les vieux péchés (1833), Le
capitaine Charlotte (1842) et Les bourgeois
de Paris (1850).
DUPEUTY, Charles-Désiré (Paris 1798 – Saint-Germain-en-Laye,
1865)
Fils d’une famille de magistrats, Dupeuty a
fait ses études au Lycée impérial,
et était enrôlé comme volontaire
pendant les Cent-Jours. Il trouva un emploi dans un
bureau et écrivit pour le théâtre
des drames, des comédies, des vaudevilles et
des opéras, tels que L’arracheur de dents
(1822), La Camargo (1833) et La poissarde (1852). Dupeuty
a créé un journal d’opposition,
La Nouveauté, en 1825, qui fut supprimé par
le ministre de l’Intérieur en 1827. Dupeuty
fut un des fondateurs et le vice-président de
la Société des auteurs dramatiques.
DUPIN (Jean-Henri, Paris 1791-5 – 1887)
Dupin fut employé de la banque avant de devenir
auteur dramatique. Il a écrit seul et en collaboration
plus d’une centaine de pièces, dont, entre
autres : Le voyage de Chambord (1808), Les
grisettes (1823) et Mazeppa (1872). Il a édité les
sept volumes de L’Agent dramatique du midi, de
1848 à 1851.
DUVAL, Alexandre-Vincent Pineu (Rennes 1767 – Paris
1842)
Fils d’un avocat, Duval obtint
de ses parents leur accord pour entrer dans la marine
française
comme volontaire afin de participer à la guerre
de l’Indépendance américaine. De
son retour en France, il entra dans le Corps et Chaussées,
mais s’intéressa au théâtre.
Après avoir été nommé sécretaire
de la députation intermédiaire des États
de Bretagne, Duval vécu à Paris jusqu’en
1788. Ensuite, il travailla au canal de Dieppe comme
ingénieur géographe, et suivit des cours à l’Académie
d’architecture. Il obtint une place dans les
bâtiments des Domaines du Roi, place qui fut
supprimée en 1789. Duval entra alors dans l’atelier
du graveur Massard, ou il dessina les portraits des
députés à l’Assemblée
nationale constituante. En 1792, Duval s’engagea
dans une compagnie de soldats afin de défendre
la patrie contre les incursions des Prussiens. En 1794,
Duval entra au Théâtre-Français
comme acteur de petits rôles et commença à écrire
des pièces, comme Le maire (1791) et La
reprise de Toulon (1795), qui eurent du succès.
En 1802, la dernière d’une longe série
de pièces, Édouard en Écosse,
fut perçue comme une œuvre en faveur des
Bourbons. Suite à ces accusations, Duval partit
pour Rennes pour ensuite aller à Saint-Pétersburg,
en Prusse, en Allemagne et en Suisse. Il rentra en
France en 1803. Cette année il quitta la scène
afin de se consacrer totalement à l’écriture
des pièces et a écrit, parmi d’autres,
Le tyran domestique (1805), La fille d’honneur
(1818) et La princesse des Ursins (1826). Ses Œuvres
complètes sortirent de 1822 à 1829 en
9 volumes. Entre 1812 et 1815, Duval prit la direction
de l’Odéon et de l’Opéra-Bougge.
Depuis 1812, il fut aussi membre de l’Académie
française. À la révolution de
juillet, il fut nommé conservateur à la
Bibliothèque de l’Arsenal.
DUVAL, Georges (Georges-Louis-Jacques)
(Valonges 1772 – Paris
1853)
Destiné à la vie ecclésiastique,
Duval l’abandonna après la Révolution
et travailla dans une étude de notaire et plus
tard au ministère de l’Intérieur.
En même temps, il écrivit des pièces
de théâtre. Son premier vaudeville – Clément
Marot –, qu’il écrivit en collaboration
avec son ami Armand Gouffé, fut représenté en
1799. Les deux dramaturges collaborèrent sur
plusieurs autres pièces en 1799 et 1800 : Le
panorama, Garrick double et La pipe
cassée,
entre autres. Entre 1800 et 1850, Duval donna, seul
ou en collaboration, plus de 70 pièces, par
exemple Cri-cri, ou le mitron de la rue de l’Ourcine,
avec Gouffé (1802), Le retour de Werther,
ou les derniers épanchements de la sensibilité (1820)
et Le seigneur des broussailles, avec Théodore
Barrière (1845). Duval a publié aussi
plusieurs recueils de poésie, des ouvrages historiques,
etc.
DUVERGIER DE HAURANNE, Prosper-Léon (Rouen
1798 – château d’Herry 1881)
Duvergier de Hauranne fit ses études au lycée
Corneille puis se rendit à Paris, où il
fit son droit et fréquenta les milieux littéraires.
Il écrivit quelques comédies qui n’eurent
pas beaucoup de succès : Les marineurs écossais
ou une matinée (1820), M. Sensible (1821) et
Le jaloux sans le savoir. Il fut attiré par
le monde politique et séjourna en Angleterre
et en Écosse en 1820 et en 1821, écrivant
Lettres sur les élections anglaises et sur la
situation de l’Irlande, qu’il publia en
1826. Il collabora depuis 1824 au Globe et ensuite à la
Revue française. En 1827 il est devenu mari
de la fille du baron Micoud d’Umons, et partagea
alors son temps entre Paris et le château d’Herry
dans le Val de Loire. Il se rallia à la monarchie
de Juillet et fut élu en 1831 député du
Cher. Duvergier de Hauranne fut réélu
en 1834 puis en 1837. Dans son livre, Des principes
du gouvernement représentatif et de leurs applications,
publié en 1838, il formula la maxime célèbre
: « Le roi règne et ne gouverne pas ».
Il fit reparaître la Revue française avec
Guizot et Rossi et s’opposa au ministère
Molé. Duvergier de Hauranne continua sa vie
politique active jusqu’en 1851, quand il fut
détenu après le coup d’État.
Banni, puis autorisé à rentrer en France
en 1852, Duvergier de Hauranne occupa ses loisirs pendant
le Second Empire à écrire une Histoire
du gouvernement parlementaire en France, 1814-1848 (1857-1871). Il fut élu à l’Académie
française en 1871.
ÉPAGNY (Jean-Baptiste-Rose-Bonaventure Violet d’)
(Gray, Haute-Saône, 1787 – 1868)
Avocat, Épagny écrivit pour le théâtre à partir
de 1820. Il écrivit seul ou en collaboration
plusieurs pièces, parmi lesquelles : La
maison de plaisance (1823), L’Homme habile (1827) et
Une double leçon (1849). Épagny avait
dirigé le théâtre de l’Odéon
pour quelques mois. Il a écrit aussi des romans
: La fille de l’émigré (1848),
et Une haine au Moyen âge (1852), des pièces
de circonstances et des poésies. Entre 1842
et 1843 il a édité un périodique,
Le bon génie des enfants.
ETIENNE,
Charles-Guillaume (Chamouilley, Hte-Marne 1777 – Paris
1845)
En
1796, cet ancien avocat arriva à Paris afin
d’y faire du journalisme, mais devint dramaturge.
Etienne fit représenter, avec des collaborateurs,
plusieurs pièces sur des scènes obscures,
puis réussit à faire recevoir au Théâtre-Français
sa comédie, Bruis et Palaprat.
En 1810, il fut nommé censeur du Journal
de l’Empire,
puis il fut chargé de la police des journaux.
En 1810 il donna Cendrillon et Les deux gendres et
fut élu à l’Institut. Il continua à offrir
des pièces à la scène et travailla
pour l’Empire. Il perdit ses fonctions officielles
sous la première Restauration et les retrouva
pendant les Cent-Jours. Pendant la seconde Restauration,
il perdit nouvellement ses fonctions et fut rayé de
la liste des membres de l’Institut. Il se
consacra ensuite au journalisme, en donnant à La
Minerve française des « Lettres sur Paris »,
qui ont été publiées en volume
en 1820. Etienne contribua à plusieurs journaux
de l’opposition et fut l’un des fondateurs
du Constitutionnel. Dès 1820, Etienne entra
dans la vie politique comme député, premièrement
comme député de la Meuse et plus tard à Bar-le-Duc.
Le 7 novembre 1839 il fut nommé pair de France.
Pendant cette vie politique il continua à écrire
des comédies, par exemple Aladin, ou
la lampe merveilleuse (1822) et Gustave
Wasa, ou le batelier suédois (1827).
Il a été élu à l’Académie
française en 1829.
EUSTACHE, Ange-Jean-Robert
(pseudonyme Angel) (Anvers 1813 – 1861)
Né de parents français à Anvers,
Eustache vint à Paris et se consacra au théâtre.
Il a composé, seul ou en collaboration, plus
de trente comédies ou vaudevilles, tels
que : Les brasseurs du faubourg (1832), La
dot de Cécile (1837) et L’homme
au 160 millions (1847). Il
a contribué également à des
journaux tels que le Cabinet de lecture, la
France maritime,
et le Moniteur des théâtres. En 1852,
il publia un recueil de ses principaux articles sous
le titre Ça et là.
FEUILLET, Octave (S. Lô, 1821 – ?)
Feuillet fit d’excellentes études à Louis-le-Grand
et fut plusieurs fois couronné au Concours général.
Il décida de laisser de côté ses études
en droit afin de se consacrer au journalisme. Feuillet
commença à écrire en collaboration
avec Paul Bocage des articles et des récits
sous le nom de Désiré Hazard. Les deux
donnèrent aussi des pièces de théâtre
au l’oncle de Bocage, qui fut directeur de l’Odéon.
En collaboration, ils ont écrit Un
bourgeois de Rome (1845), Échec et mat (1846), Palma,
ou la nuit du Vendredi saint (1847) et La
vieillesse de Richelieu (1848). Feuillet commença à publier
des articles à la Revue des Deux
Mondes en 1848. À partir
de cette année jusqu’en 1860, il donna
plusières petites pièces de théâtres
: La crise (1848), Le pour et
le contre (1849), Dalila (1853), La
fée (1854), etc. En 1850, il retourna à S.
Lô afin de rester proche de son père malade,
et s’y maria avec une cousine. Il débuta
dans le genre romanesque en 1850 par Bellah, mais ce
fut son Roman d’un jeune homme pauvre (1858)
qui devint son œuvre la plus populaire. Après
ces succès littéraires, Feuillet et sa
femme furent invités à la cour de Napoléon
III. Feuillet fut élu à l’Académie
française en 1862. En 1868, il fut nommé bibliothécaire
du château de Fontainebleau. Pendant la guerre
de 1870, Feuillet conduisit sa famille à Jersey.
Après la révolution il résida à S.-Lô et
revint enfin à Paris en 1876. Il fut un auteur
dramatique et un romancier fécond.
FONTAN, Louis-Marie (Lorient 1801 – Thiais,
Val-de-Marne 1839)
Il entra en 1820 à l’administration de
la Marine mais se démissiona bientôt de
son emploi et vint à Paris afin de se lancer
dans le journalisme. Fontan fit paraître des
articles dans L’Album et Les
Tablettes, feuilles
dont il fut quelque temps le rédacteur en chef.
Il quitta Les Tablettes afin de se consacrer uniquement à L’Album,
il fut condamné à la prison pour avoir écrit
des articles bonapartistes et L’Album fut supprimé par
le régime des Bourbons. Il délaisse l’écriture
politique et écrit des Odes et épîtres en 1825 et pour la scène L’actrice ou
les deux portraits (1826), L’espion (1828), et
Gilette de Narbonne (1829), entre autres. En 1829,
son journal L’Album reparu et Fontan y fit publier
des articles polémiques. Il fut pousuivi pour
un article contre le roi Charles X en 1829 et se réfugia
en Belgique, puis à Hanovre et ensuite en Prusse.
N’ayant pas trouvé l’asile dans
ces villes, il revint à Paris et se constitua
prisonnier. Fontan fut condamné à cinq
ans de prison et à 10 000 francs d’amende.
Il fut délivré de la prison de Poissy
après la révolution et son drame Jeanne
la Folle fut un grand succès en 1830. Entre
le commencement de la Monarchie de Juillet et sa mort
en 1838, il écrivit plusieurs pièces,
seul ou en collaboration, tels que Le
procès
d’un maréchal (1831), Le
fils de l’empereur
(1832) et Le massacre des innocents (1839).
FOUCHER, Paul-Henri (Paris 1810 – Paris
1875)
Fils de Pierre Foucher, le beau-père de Victor
Hugo. Foucher obtint son baccalauréat au lycée
Henry IV et fut placé au ministère de
la Guerre jusqu’en 1830. Il fut ami d’enfance
de Victor Hugo et devint son beau-frère. Foucher écrivit
pour le théâtre et sa première
pièce fut Yseult Raimbaud (1830). Il écrivit
ensuite un roman, La misère dans l’amour (1832), et un recueil de contes, Les
passions dans le monde (1833). Foucher fut aussi très lié avec
Saint-Beuve et écrivit aussi de la critique
littéraire dans la France et L’Époque,
L’Indépendance belge. Il réédita
les meilleurs de ses articles sous les titres Entre
cour et jardin (1867) et Les coulisses
du passé (1873).
Foucher avait une production littéraire abondante.
Parmi ses pièces de théâtre on
compte : En attendant (1835), Bruyère (1851)
et La Joconde (1855). Il avait aussi écrit
le livret de Notre-Dame de Paris en 1850 et quelques
romans.
GENTIL DE CHAVAGNAC, Michel-Joseph (Paris
1770 – Passy
1846)
Gentil de Chavagnac fit ses études en droit
et devint avocat. En 1793 il partit pour l’armée
et en 1806, il devint secrétaire particulier
du directeur général des eaux et fôrets.
Très vite il se consacra au théâtre
et composa, de plus, des divertissements à l’occasion
des grandes fêtes organisés par la famille
impériale. Par exemple, pour le mariage de l’empereur
et de Marie-Louise, il écrivit Les
fêtes
françaises ou Paris en miniature (1810). Sous
Louis XVIII, il continua à mettre en valeur
les grands événements de la famille royale.
En 1821, il prit la direction du second Théâtre-Français
et y resta pour une année. Il reçut la
croix de la Légion d’honneur en 1822 et
fut anoblit en 1830. Gentil de Chavagnac fut un auteur
dramatique fécond et il travailla souvent en
collaboration avec Désaugiers et autres dramaturges
de son temps. Parmi ses vaudevilles les plus célèbres
nous citons : La petite Cendrillon (1810), La
vendage normande (1817) et Les
maris sans femmes (1823). Il
arrêta son activité théâtrale
en 1825.
GIRARDIN, Mme de (Aix-le-Chapelle 1804 – Paris
1855)
Née Delphine Gay, elle fut la fille de la romancière
Sophie Gay et la femme du journaliste Emile de Girardin.
Elle reçut une éducation soignée
et dès l’âge de seize ans, rencontre
les jeunes auteurs de son temps dans le salon littéraire
de sa mère. En 1822, elle collabora à la
Muse Française et son élégie Les
sœurs de Ste-Camille fut couronnée par
l’Académie Française. En 1826-1827,
elle voyagea avec sa mère en Italie. En 1831,
elle épousa Émile de Girardin. Ils n’auront
pas d’enfants, mais Mme de Girardin élèva
un fils naturel de son mari. Elle écrira des
romans et des nouvelles, tels que Le
lorgnon (1831)
et La canne de M. Balzac (1836). De 1838 à 1848
elle fit paraître des « Lettres parisiennes » à La
Presse, et les signa avec le pseudonyme le vicomte
de Launay. Dans son salon sur les Champs-Élysées,
elle dirigea ses « mercredis » et y accueillit
les plus grandes figures de la vie littéraire
de Paris et de l’Europe. En 1839, elle fait lecture
de sa pièce, L’école des journalistes,
qui fut acceptée par le Théâtre-Français
mais que la censure a interdit. Ses deux tragédies
en vers, Judith (1843), et Cléopâtre (1847),
furent montées sur la scène du Théâtre-Français
avec succès. Elle prit suit avec un proverbe,
C’est la faute du mari (1851), des comédies
en prose : Lady Tartuffe et La
joie fait peur (1854)
et Le chapeau d’un horloger (1855).
GOUFFÉ, Armand (Paris 1775 – Beaune
1845)
En 1827, Gouffé abandonna son poste de sous-chef
au bureau du ministre des Finances et la vie littéraire
afin de prendre sa retraite à Beaune. Chansonnier
et vaudevilliste, il avait fondé les « Dîners
du Vaudeville » et « Le Caveau moderne »,
dont il tint le secrétariat. Ses chansons furent
réunies en plusieurs recueils : Ballon
d’essai
ou chansons et autres poésies (an X), Ballon
perdu (1805), Encore un
ballon ou chansons et poésies
nouvelles (1807), et Le
dernier ballon (1817). Gouffé a écrit
de nombreux vaudevilles et parmi ses pièces
nous citerons Cange ou le commissionnaire
bienfaisant (1794), Cri-cri
ou le mitron de la rue de l’Ourcine (1800), et Le
retour à Valenciennes (1818).
Il a écrit deux opéras-bouffes : Le
médecin
turc (1803) et Le bouffe
et le tailleur (1804).
GRANGÉ (Pierre-Eugène Basté, dit
Eugène) (Paris 1810 – Paris
1887)
Un des plus féconds auteurs dramatiques de son
temps, Grangé a fourni, seul ou en collaboration,
plus de cent cinquante comédies, vaudevilles,
drames, opéras-comiques et opérettes
qui ont eu un grand succès populaire. Grangé fut
membre de la Commission des auteurs dramatiques de
1860 à 1863 et président du « Caveau » en
1869. Parmi ses pièces les plus connues on peut
mentionner : Les bohémiens de Paris (1843),
Fualdès (1848) et Un
voyage autour du demi-monde (1867).
GUILLARD, Léon (Montpellier 1816 – Paris
1878)
Guillard débuta au théâtre avec
sa pièce Femme et
maîtresse en 1837. Pendant
sa poste comme chef du cabinet du préfet de
l’Hérault de 1839 à 1842, il n’écrit
pas, mais après, il retourna au théâtre
avec plusieurs pièces, comme Delphine
ou la faute du mari (1843), Un
vieil innocent (1850) et Le
médecin de l’âme (1856). En 1855,
Guillard fut nommé lecteur au Théâtre-Français.
GUINOT, Eugène (Paris 1812 – Pars
1861)
Guinot débuta en 1835 par quelques nouvelles
dans l’Europe littéraire.
En 1837, il fut rédacteur à la
Revue de Paris puis
au Siècle,
où il rédigea
la revue hebdomadaire de Paris
sous le nom de Pierre Durand. À cause
de son vaudeville La restauration
des Stuarts, il fut
obligé de quitter le Siècle en
1850. Il écrit ensuite
pour l’Ordre puis
pour
le Pays. Guinot a écrit
plusieurs pièces
de théâtre, parmi
lesquelles plusieurs furent
signées de son pseudonyme
Paul Vermond. Nous citerons
: Suzanne (1837), Colombine
ou les sept péchés
capitaux (1850), et Scapin (1852).
Il a aussi écrit des
essais, des nouvelles, et des
itinéraires de chemins
de fer.
HALÉVY, Lion-Élie, dit Léon (Paris
1802 – S.-Germain-en-Laye
1883)
Pendant ses études du droit, Halévy devint
l’un des disciples de Saint-Simon et après
le mort de son maître, il s’occupa de son
journal Le Producteur. Ensuite, Halévy passa à la
poste de sous-bibliothécaire à l’Institut
de France et en 1831 il fut nommé professeur-adjoint
de littérature française à Polytechnique.
De 1837 à 1853, il fut chef du bureau des monuments
historiques au ministère de l’Instruction
publique. Halévy avait une production vaste
de littérature. Parmi ses poésies et
traductions en vers nous mentionnons : La
peste de Barcelone (1822), Fables
nouvelles (1855), et les Œuvres
d’Horace (1831-1832). Il a écrit plusieurs
volumes d’histoire, par exemple Résumé de
l’histoire des juifs modernes (1828) et Histoire
résumée de la littérature française (1838, 2 vols). Parmi ses nombreuses pièces
de théâtre nous citerons Le
duel (1826),
Geneviève ou la grisette de Sauveur (1833)
et Le mari sans le savoir (1860). Son fils Ludovic
fut
aussi auteur dramatique.
JACQUELIN, Jacques-André (Paris 1776 – Paris
1827)
Vaudevilliste et chansonnier,
Jacquelin fut le fils d’un valet de chambre du prince de Conti. Entre
1798 et 1801, il paraît sur la scène des
Jeunes artistes de la rue de Bondy. Avec son ami Désaugiers,
il monta ensuite une troupe ambulante qui se produisit à Marseille.
De retour à Paris, il obtint un emploi au ministère
de la Guerre. En 1807, il entra dans l’armée
et deux ans plus tard il devint sous-chef de bureau
au ministère. À partir de 1812 il fut
membre du Caveau moderne. Il devint secrétaire
général en 1815. Jacquelin fut aussi
membre de la Société académique
des sciences de Paris et inspecteur des théâtres
de la capitale. Il a écrit des centaines de
chansons, des vaudevilles, et des comédies.
Parmi ses pièces de théâtre nous
mentionnons Les fureurs
de l’amour (1798), Pélisson
ou c’est le diable (1807), et Bravoure
et clémence
ou les vertus de Henri IV (1825). Il a aussi écrit
des ouvrages divers tels que l’Histoire des templiers
(1805), Le chansonnier
franc-maçon (1816),
Le sang des Bourbons (1820).
JAIME, Ernest (Paris 1804-Versailles
1884)
Fils d’un fabricant des bronzes, Jaime fut dessinateur
et aquarelliste. Ses dessins et ses gravures et ses
lithographies romantiques apparurent dans la Galerie
de S.A.R. Mme la duchesse de Berry en 1822, et plus
tard dans les œuvres de Destouches, Jacottet,
et Vernet. Il publia aussi des dessins aux journaux
tels que La Caricature, le
Figaro, et la
Revue des peintres, et fournit des lithographies à plusieurs
recueils de son temps : Études de marines (1828),
Vues pittoresques
de châteaux de
France (1857),
et Le palais impérial
de S.-Cloud, le parc
et le ville (1859), parmi autres. De 1831 à 1848,
Jaime a aussi écrit plusieurs de vaudevilles,
la plupart en collaboration, par exemple Rigoletti (1835), Les
informations conjugales (1842), et Le
réveil
du lion (1847). En 1848 il entra dans l’administration
et servit dans des postes judiciaires, jusqu’à 1852,
quand il devint commissaire central de Versailles.
Au lendemain de sa retraite en 1870, il publia Souvenirs
de 1848 à 1871. Son fils Adolphe Jaime (1824-1901)
joua également d’une belle carrière
comme auteur dramatique et vaudevilliste.
JOUSLIN DE LA SALLE,
Armand-François (Vierzon
1794 – Paris
1863)
Comme plusieurs de
ses compatriotes, Jouslin
de la Salle fut avocat
avant de se lancer
dans la
littérature.
Il publia en 1817 Quelques
essais et Établissement
d’un ordre civique en France. Il publia ensuite
des ouvrages politiques. Il débuta sur la scène
avec une comédie : Une
visite à ma tante (1818). Jouslin de la Salle devint régisseur
général du Théâtre de la
Porte-S.-Martin vers 1830 et deux ans après
directeur du Théâtre-Français.
Il tira des Souvenirs
sur le Théâtre-Français
(1833-1837) de ces expériences, ouvrage qui
fut publié en 1900. Finalement, il prendra en
1838 la direction des Variétés. Parmi
ses pièces on compte Les
deux veuves (1821),
La famille du charlatan (1824), et Cricri
et ses mitrons (1829).
KOCK, Paul de (Passy
1794 – Romainville
1871)
Un des dramaturges
et romanciers les
plus féconds
et populaires du 19e siècle, Paul de Kock a
publié plus de 400 volumes et a écrit
plus de 200 pièces de théâtre.
Il fut le fils d’un banquier hollandais, exécuté pendant
la Révolution et d’une Suisse. Il débuta
avec le roman L’enfant de ma femme à 17
ans en 1811 et il écrit sa dernière pièce
de théâtre à 76 ans : Ôte-toi
d’là que j’m y mette (1870). Parmi
ses romans divers on peut citer Le
barbier de Paris (1826), Zizine (1836), et son dernier Le
professeur Ficheclaque (1867). Parmi ses pièces on peut
citer Une nuit
au château (1818), Samson
et Dalila (1836), et Femme à Vendre (1856). Ses Œuvres,
théâtre non compris, constituaient
en 1849 56 volumes.
LANGLÉ (Joseph-Adophe (ou Adrien)-Ferdinand
Langlois, nom de plume Ferdinand) (Paris 1798 – Paris
1867)
Langlé fit ses études en médecine,
mais abandonna cet emploi afin de se lancer dans la
littérature. Il écrit des articles pour
plusieurs journaux et édita deux œuvres
anonymes en vieux français : Les
Contes du gay sçavoir, ballades, fabliaux et traditions du
moyen âge (1828) et L’Historial du jongleur,
chroniques et légendes françaises (1829).
Ses pièces connurent du succès à leur époque.
Parmi ses pièces on compte Apollon
II, ou les Muses à Paris (1825), Maître Pathelin
(1836) et Venise
au 6e étage, ou la Manie des
bals masqués (1836). Son fils Ferdinand, dit
Fernand, fut également journaliste et auteur
dramatique.
LAURENCIN (Paul-Aimé Chapelle) (Beaumont, Calvados
1806 – Monaco
1890)
Paul-Aimé Chapelle fit paraître des dizaines
de pièces au théâtre sous les pseudonymes
de Laurencin, d’Auvray, de Léonard et
de Lucy après 1830. Il écrivit souvent
en collaboration. Son fils Paul-Adolphe, né en
1837, a également utilisé le pseudonyme
de Laurencin au théâtre.
LAUZANNE DE VAUX-ROUSSEL,
Augustin-Théodore
de (Vernelle 1805 – Paris
1877)
Ce vaudevilliste
a écrit en collaboration plus
d’une centaine de pièces de théâtre,
dont la plupart fut d’un acte. Parmi ses œuvres
diverses nous citerons La
filature (1834) et Michel,
ou l’amour et menuiserie (1837).
LEFRANC, Pierre-Charlès-Auguste (Bussières,
près de Maçon
1814 - ?).
Lefranc quitta une carrière en droit afin de
se consacrer à la littérature. Il collabora à la
Vogue, au Chérubin, à la Hernie
de France,
au Journal de Paria, à la Revue
des théâtres, à l'Epoque et à la
Revue des artistes de 1853 et rédigea
des feuilles légères, les Papillotes et les
Coulisses. Il écrivit un assez grand
nombre de vaudevilles, pour la plupart en collaboration
avec Labiche. Parmi ces pièces nous citerons
: Une Femme tombée du ciel (1836); l'Article
960 (1839); le Fin mot (1840) et Un
Mauvais coucheur (1854).
LEROUX, Hippolyte (vers 1805 - Paris 1850)
Leroux commença en 1827 à écrire
pour le théâtre et composa plusieurs pièces
en collaboration. Nous citerons entre autres : Le
Petit tambour (1829), Le Client (1814) et Une
chaise pour deux (1847).
LEUVEN, Adolphe, comte RIBBING, dit DE (1800 - ?)
Fils du comte Ribbing qui fut banni
de Suède
en 1792, sa famille s'était, en 1815, retirée à Villers-Cotêréts.
Là, Leuven connut Alexandre Dumas, avec lequel
il écrivit, en 1825, sa première, qui
fut en même temps la première d'Alexandre
Dumas au théâtre : la Chasse-et l'amour.
Les deux auteurs ont utilisé les pseudonymes
MM. Rousseau Adolphe (de Leuven) et Davy (Alex. Dumas).
Leuven, en collaboration avec d’autres dramaturges,
a produit environ cent cinquate pièces de tout
genre. En 1862, il fut nommé directeur du théâtre
de l'Opéra-Comique, position qu’il occupa
pendant plusieurs années. Parmi ses pièces
nous citerons : l'Automate de Vaucanson, opéra-comique
en un acte (1840), le Voyage sentimental, vaudeville
(1853) et Maître Claude, opéra-comique
(1861).
LHÉRIE, Léon-Lévy (Paris 1805 – Havre
1859)
Plus connu sous le nom de Brunswick,
Lhérie
débuta dans les journaux littéraires
sous la Restauration. Il aborda le théâtre
en 1829 par un drame vaudeville, écrit en collaboration
avec Dartois, intitulé les Suites d'un mariage
de raison. Dramaturge féconde écrivant
toujours en collaboration, Lhérie connut une
grande popularité comme vaudevilliste. Parmi
ses plusieurs pièces nous citons Les croix
et le charivari (1831), le Panier fleuri, opéra-comique
en un acte, avec de Leuven (1839) et Dans les vignes,
tableau villageois en un acte, avec Arthur de Beauplan
(1854). Lhérie collabora beaucoup avec son ami
Leuven, et a travaillé à plusieurs pièces
signées du nom d’Alexandre Dumas seul,
de 1841 à 1845.
LOCKROY, Joseph-Philippe SIMON (Turin 1803 - ?)
Comédien à un jeune âge, Lockroy
débuta à l'Odéon et ensuite au
théâtre de la Porte-Saint Martin. Il entra
plus tard à la Comédie-Française
et deviendra un des meilleurs acteurs de ce théâtre.
Il quitta la scène en 1840 afin d’écrire
des pièces de théâtre. Soit seul,
soit en collaboration, il a écrit un grand nombre
de drames, de comédies de vaudevilles et de
livrets d’opéra, parmi lesquels : Catherine
II, comédie en trois actes et en prose (183l),
le Maître d'école, vaudeville en un acte
(1841) et Ondine, opéra-comique en trois actes
(1863).
LOPEZ, Bernard (1813 - ?)
Lopez débuta au théâtre en faisant
représenter à la Gaité, en 1839,
le Tribut des cent vierges, drame en cinq actes, écrit
en collaboration avec Alboize. Cette pièce eut
un grand succès. Lopez a composé des
dizaines de pièces, presque toujours en collaboration.
Parmi ses principales œuvres nous mentionnons
: les Frères Dondaine, vaudeville en un acte,
avec Varin (1846), les Filles sans dot, comédie
en trois actes, avec A. Leframs (1852) et la Rue
des Marmousets (1870), comédie, avec Delacour.
LURIEU (Gabriel DE, (Paris, 1803 - ? )
Lurieu a été successivement inspecteur
général des administrations de bienfaisance
(1838), maître des requêtes au conseil
d'État (1846), président du conseil de
la section des établissements de bienfaisance
(1847), membre du comité d'hygiène des
hôpitaux (1853) et, enfin, vice-président
du conseil des inspecteurs généraux des
services administratifs (1865). Tout en suivant la
carrière administrative, M. de Lurieu a composé pour
le théâtre des vaudevilles, des drames,
et des livrets d'opéras-comiques, dont plusieurs
ont eu du succès. Nous citerons : Un jour à Rome,
vaudeville en un acte (1823), Dolly, drame en trois
actes (1835) les Trois Nicolas, opéra-comique
(1858). Lurieu a aussi publié : Études
sur les colonies agricoles de mendiants, de jeunes
détenus et des enfants assistés, en Hollande,
Belgique, Suisse et France, ouvrage qui a remporté un
prix à l'Académie française (1851).
MARTAINVILLE, Alphonse-Louis-Dieu-donné (Cadix
1776 – Sablonville 1830)
Martainville passa sa jeunesse en Provence,
puis fuit conduit à Paris afin de faire ses études
au collège Louis-le-Grand. À dix-sept
ans, il fut convoqué devant le tribunal révolutionnaire à cause
de ses attaques contre le régime et aussi à cause
de sa naissance aristocratique. Neanmoins, il fut acquitté en
1793. Pendant le Directoire il devint un des membres
de la jeunesse dorée, et écrivit des
pièces de théâtre qui eurent du
succès. En 1795, il fut obligé de se
cacher en Provence, vu les changements de gouvernment.
Après un temps, il suit un bataillon de volontaires
en Italie. Il revint à Paris et se fit comédien
et écrit des pièces de théâtre.
Pendant la Restauration, il se déclara pour
le royalisme, et en 1815 il s’enrôla parmi
les volontaires royaux contre Napoléon. Pendant
les Cent Jours, il se rétira avec sa femme dans
un maison de campagne au Pecq. Après le retour
de Louis XVIII, il sortit de sa retraite et fut admis à la
rédaction du Journal de Paris. Il quitta le
Journal pour collaborer à la Gazette
de France et à la
Quotidienne. En 1818, il fonda avec
le libraire Dentu le Drapeau blanc, journal
royaliste et réactionnaire. Les articles polémiques
de Martinville lui valurent d’être acclamé par
les ultra-royalistes, mais hué et insulté par
les libéraux. Parmi ses nombreuses pièces,
nous mentionnons les Suspects et les fédéralistes,
vaudeville (1795), le Duel impossible, comédie
(1803) et la Queue du diable, mélodrame-féerie-coraique
(1808).
MASSON (Auguste-Michel-Benoît GAUDIOHOT-MASSON,
connu sous le nom de Michel), (Paris 1800 - ?)
Fils d'ouvriers, Michel débuta comme danseur
au théâtre Monthabor, sans obtenir de
succès. Il entra comme commis chez un libraire.
Ensuite, il devint ouvrier lapidaire, après
avoir été pendant quelques jours l'office
de garçon de café. Il dédia ses
heures de loisir avec la lecture et l’activité littéraire.
Michel devint un des collaborateurs du Figaro. Vers
1830, il quitta le monde du journalisme pour ne plus écrire
que des pièces de théâtre et des
romans. Il a écrit plusieurs vaudevilles et
plusieurs drames, soit seul, soit en collaboration.
Parmi ses pièces nous mentionnons Frétillon (1829), la
Fée du bord de l'eau (1846) et Marthe
et Marie (1851), qui eut à l'Ambigu plus de
cent représentations consécutives. Michel
fut connu aussi pour ses romans, publiés sous
le nom Michel Masson. Ses Contes de l’atelier
ou Daniel le lapidaire (premier volume 1832) ont eu
un très grand succès. Parmi ses autres
romans nous citerons Souvenirs d'un enfant du peuple (1838-1841, 8 vol. in-8°), sorte d'autobiographie;
le Capitaine des trois couronnes (1846) et les
Enfants célèbres ou Histoire des enfants de tous
les siècles et de tous les pays qui se sont
immortalisés (1838), ouvrage qui a eu un très
grand nombre d'éditions.
MAURICE (Jean-Charles-François MAURICE-DESCOMBES,
plus connu sous le nom de Charles) (Paris 1782 – 1869).
Fils d’un joaillier au Palais-Royal, Maurice
entra comme employé au ministère des
cultes en 1803 et ensuite au ministère de l’intérieur.
En 1815, il devint secrétaire particulier de
M. Guizot, alors secrétaire général
du ministère de l'intérieur, puis fut
secrétaire de Carnot pendant les Cent-Jours.
Depuis 1805, Maurice avait fréquemment écrit
pour le théâtre et à partir de
1816, il collabora à divers journaux, au Mercure
de France, au Journal de Paris, à la
Gazette de France, aux Annales politiques
et littéraires et publia des articles et des brochures signées
de divers pseudonymes. En 1818, il fonda le Camp
volant,
qui prit successivement les titres de Journal des
théâtres,
Courrier des spectacles, Courrier des
théâtres (1823). La même année, il quitta l'administration,
cessa d'écrire des pièces et s'occupa
exclusivement de la rédaction de sa feuille
théâtrale jusqu'en 1849, époque
où il se retira à la campagne. Parmi
ses pièces nous mentionnons : les Consolateurs,
comédie (1805), le Mari battu, trompé et
content (1814) et Le Misanthrope en opéra-comique (1818) qui eut un vif succès. Il a aussi écrit
Histoire anecdotique du théâtre, de la
littérature et de diverses impressions contemporaines
(1856), ouvrage rempli d'anecdotes et le Théâtre-Français,
monument et dépendances (1859).
MÉLESVILLE (Anne-Honore-Joseph- DUVEYRIER, connu
au théâtre sous le pseudonyme de) (Paris
1787- Marly-le-Roi 1865). Fils du baron Duveyrier, ancien avocat
au parlement de Paris, ancien magistrat sous la République,
le Consulat, l'Empire et la Restauration et premier
président honoraire à la cour royale
de Montpellier, Mélesville fut destiné au
barreau. Il fut reçu comme avocat à la
cour de Montpellier en 1809 et en 1811 fut nommé substitut
du procureur impérial, puis du procureur général.
Après les événements de 1815,
il donna sa démission, et vint à Paris
afin de se consacrer au théâtre sous le
nom de Mélesville. Il a fait joué plus
de trois cent pièces en tous genres. Parmi ses
pièces mentionnons : Abenhamet ou les Héros
de Grenade, mélodrame (1815) Zoé, écrit
avec Scribe (1830) et Une fièvre brûlante,
vaudeville (1847). Mélesville a écrit
aussi plusieurs pièces, pour sa muse l’actrice
Fanny Vertpré. Officier de la Légion
d'honneur, Mélesville a été longtemps
vice-président de la Société des
Auteurs et Compositeurs Dramatiques.
PAIN (Marie-Joseph) (Paris 1773 – 1830)
Pain débuta au théâtre en 1792,
par Saint-Far ou la Délicatesse de l'amour,
comédie en un acte et en vers. Il composa un
grand nombre de vaudevilles et de comédies – plus
de cent cinquante pièces. Pain devint membre
du Caveau et sous la Restauration, il obtint une place
de censeur dramatique, puis celle de chef de bureau à la
préfecture de la Seine. Parmi ses pièces
nous mentionnons : Berquin ou l'Ami des enfants, comédie–vaudeville
(1802), Benoît ou le Pauvre de Notre-Dame, comédie
en deux actes, en prose (l809) et le Bon homme, comédie
mêlée de couplets (1826).
PERIN (René) (Paris 1776 – 1858)
Fils d'un avocat aux conseils du Roi.
Perin étudia
le droit, se fit recevoir avocat et s'adonna à divers
travaux littéraires. Pendant les Cent-Jours,
il fut sous-préfet de Montluçon, mais
démissiona lors de la Restauration. Parmi ses
principaux ouvrages nous citons : Histoire de Toussaint
Louverture (1801) et Manuel dramatique, à l'usage
des auteurs et des acteurs (1822). Parmi ses pièces
de théâtre mentionnons: Kosmouck ou
les Indiens à Marseille, comédie en cinq
actes et en prose, traduite de Kotzebue et adapté à la
scène française (1801); les Suites
d'un duel, comédie en trois actes (1807) et la
Demande bizarre, comédie en un acte (1819). En outre,
René Périn a édité : Mémoires
de Mme de Pompadour, suivis de sa correspondance (1805)
et Œuvres de Lemierre (1810). Périn a collaboré à diverses
publications, telles que la Biographie universelle
du général Beauvais, la Biographie
des contemporains, les Petites affiches de
l'abbé Aubert,
le Journal général de France, le
Constitutionnel (comptes rendus des Chambres), la
Gazette de France,
le Moniteur universel, etc.
PHILIPON DE LA MADELAINE (Louis) (Lyon 1734 – Paris
1818)
Philipon étudia le droit à Besançon,
devint avocat du Roi près du bureau des finances
et obtint, en 1786, l'intendance des finances du comte
d'Artois. Au commencement de la Révolution,
il perdit son emploi. Cependant, comme homme de lettres,
il reçut un secours en 1795 et obtint la place
de bibliothéquaire au ministère de l’Intérieur.
En 1814, le comte d'Artois lui accorda avec une pension
le titre d'intendant honoraire de ses finances. On
lui doit plusieurs comédies, la plupart composées
en collaboration et des chansons. Parmi ses autres
ouvrages, nous citerons : l'Art de traduire le
latin en français (Lyon, 1762) et Vues
patriotiques sur l'éducation du peuple (Lyon, 1783). Il a
aussi écrit plusieurs ouvrages sur la langue,
tels que son Dictionnaire des homonymes et son Manuel épistolaire
(1804).
RADET (Jean-Baptiste) (Djjon 1751 - Paris 1830)
Pendant son enfance, à la suite d’un
accident, Radet perdit l’usage de la main droite.
Néanmoins, il vint à Paris pour étudier
la peinture. Il fut accueilli dans l’hotêl
de la duchesse de Villeroi, qui le prit pour secrétaire
et lui confia le soin de sa bibliothèque. Radet
se livra à son goût pour le théâtre
et donna sa première pièce à l’Ambigu-Comique
vers 1780 : les Audiences de la mode, vaudeville en
un acte. Parmi ses pièces qu’il composa
pour le Vaudeville, dirigé par son ami Barré,
mentionnons : Pria, ou l'Embarras du choix (1792);
Honorine ou la Femme difficile à vivre (1795)
et l'Inconnu (1806). De tout, Radet a donné pres
de cent pièces au Vaudeville. En 1793, il fut
incarcéré pendant plusieurs mois pour
sa pièce, la Chaste Suzanne, ayant dans une
phrase fait allusion au procès de Louis XVI.
Il continua à composer des pièces pendant
sa détention. Sous la Restauration, il reçut
une pension de l’état. Radet fut un des
fondateurs des dîners du Vaudeville.
ROSIER (Joseph-Bernard) (Béziers (Hérault)
1804 - )
Clerc d’un avoué, puis employé dans
l’enrégistrement, ensuite professeur de
rhétorique, Rosier se consacra au théâtre
en 1830. Il a écrit une foule de pièces,
parmi lesquels nous mentionnons : le Mari de ma
femme,
comédie en trois actes et en vers (1830), A
trente ans ou Une femme raisonnable, comédie
en trois actes, mêlée de couplets (1838)
et Raymond ou le Secret de la reine, opéra-comique
en trois actes, (1851).
ROUGEMONT (Michel-Nicolas BALISSON, baron
DE) (La Rochelle 1781 – Paris 1840).
Ayant interromopu ses études pendant la Révolution
et ayant perdu son père en 1797, De Rougemont
servit quelque temps dans la marine, puis il devint,
en 1799, officier d'ordonnance du marquis de Grignon
et du comte de Suzannet dans l'armée vendéenne.
Ensuite, De Rougemont vint à Paris et se mit à écrire
des pièces de théâtre. Laissant
le royalisme pour une libéralité tempérée,
De Rougemont obtint la croix de la Légion d’honneur.
Il était aussi membre de la Société des
Soupers de Montas, membre de l'Athénée
des arts, du Caveau moderne et de la Société d'émulation
de Cambrai. Il collabora à la Quotidienne, au
Journal général de France, puis au Journal
de Paris, et enfin à la Gazette de
France. Parmi
ses ouvrages littéraires, nous citerons : le
Retour du héros, poëme in-8°), le
Rôdeur
français (1816-1823, 6 vol. in-12), qui a eu
plusieurs éditions et Ida, roman (1820, 3 vol.
in-12). Parmi ses pièces de théâtre
nous mentionnons : Célestine ou les Epoux sans
l'être, mélodrame en trois actes (1800)
; Adam Montauciel ou A qui la gloire? A propos en un
acte, avec Gersin et Désaugiers (1809) et Jeanne
Vauberuier ou la Cour de Louis XV, drame en cinq actes
(1832).
ROUSSEAU (Pierre - Joseph) (Paris 1797 – 1849)
Il débuta par composer des chansons, publiées
dans les Soupers de Momus et autres recueils de ce
genre, et par des vaudevilles composés en collaboration
avec Dumersan, Désaugiers, et Brazier, comme
la Chasse et l'amour (1825). En même temps, il
collaborait aux journaux ultra-royalistes, le Drapeau
blanc, la Gazette de France, et faisait paraître
une Vie de Louis XVIII (1826), puis un Code épicurien,
choix de chansons égrillardes (1829), et, après
la révolution de 1830, un petit livre plein
d'allusions ultra-royalistes, la Baronne et le
prince (1832). Rousseau donna à la scène presque
toujours des vaudevilles, parmi lesquels : la Sylphide (1832), la
Morale en action (1845) et le Loup-garou (1846).
SAINT - AMAND
( Jean - Amand LACOSTE , connu sous le nom de) (Paris
1797 - )
Il débuta au théâtre,
en écrivant avec Benjamin Autier l'Auberge
des Adrets, mélodrame qui obtint un grand
succès à l'Ambigu-Comique.
Il a composé, soit seul, soit en collaboration,
un grand nombre de drames et de vaudevilles, notamment
la Chaise de poste (1825); Une jeune veuve (1840),
les Jarretières de ma femme (1843) et Philippe
II, roi d'Espagne (1846).
SAINTINE (Joseph Xavier BONIPACE, dit) (Paris
1798 – 1865)
Saintine débuta dans le domaine de littérature, à l'âge
de vingt et un ans, en remportant un prix à l'Académie
française avec une pièce de vers intitulée
Bonheur de l'étude. Deux années plus
tard, il obtint un deuxième prix pour un discours
sur l'enseignement mutuel. Surtout, il fut récompensé pour
son récit Picciola, histoire de l’amour
d’un prisonnier pour une fleur, récit
qui fut traduit dans plusieurs langues. Saintine obtint
le prix Montyon ainsi que la croix de la Légion
d’honneur pour Picciola. Sous le pseudonyme de
Xavier, Saintine se lança dans la carrière
théâtrale, et en tout il composa plus
de deux cents vaudevilles, comédies, ou drames,
dont nous mentionnons, sans les dates de représentation
: l'Homme du monde, Babiole et Joblot, et Henriette
et Chariot. Parmi ses œuvres littéraires
nous mentionnons Jonathan le Visionnaire (1825, 2 vol.
in-12), la Mythologie du Rhin (1861, in-so) et la
Seconde vie, lèves et rêveries (1864, in-8°).
Saintine a aussi collaboré à la Revue
de Paris, au Musée des familles, au Siècle,
et au Constitutionnel, etc.
SAINT-YVES (Edouard DÉADDÉ, connu sous
le pseudonyme de) (1811 - ?)
Fils d'un inspecteur des ports. Il
a collaboré à divers
recueils et journaux,- notamment à l'Encyclopédie
des gens du monde et à la Revue et
Gasette musicale ; mais il est surtout connu sous le pseudonyme de Saint-Yves,
nom dont il a signé un grand nombre de pièces
de théâtre. Parmi ces pièces, dont
presque toutes ont été faites en collaboration,
nous mentionnons : Léonie (1833) ; Au
vert galant (1842), et l'Héritage de ma tante (1855). Il
a été directeur du théâtre
de la Porte Saint-Antoine.
SAMSON (Joseph-Isidore), (Saint-Denis ? -1871)
Fils d’un cafetier pauvre, Samson fut mis en
pension à Belleville. Il fut forcé d’interrompre
ses études pour des raisons économiques
et entra à Corbeil chez un avoué. Séduit
par l'idée du théâtre, il vint à Paris,
fut employé aux écritures dans un bureau
de loterie de la Croix Rouge, joua chez Doyen et fut
admis au Conservatoire en 1811. L'année suivante,
Samson fut conscrit à l’armée,
mais sauvé par l’arrêt de la guerre,
il entra dans un pensionnat de déclamation.
Avec sa femme, aussi actrice, il alla jouer à Dijon, à Besançon
(1815), puis à Rouen (1816), où Picard,
alors directeur de l'Odéon, le vit et l'engagea
pour six ans (1819). En 1826, il fut appelé comme
pensionnaire à la Comédie-Française,
où il débuta dans le Barbier de Séville,
Hector du Joueur et Sosie d'Amphitryon; l'année
suivante, il devint sociétaire, fut nommé membre
du comité de lecture en 1828 et reçut,
en 1829, le titre de professeur suppléant au
Conservatoire. Après la révolution de
1830, Samson, après s’étre brouillé avec
la troupe du Théâtre-Français,
alla jouer au Palais-Royal. Il fut aussi auteur dramatique, écrivant
en prose et en vers des comédies et des drames,
parmi lesquels on compte le Veuvage (1842), La
famille Poisson (1846) et la Dot de ma fille (1854). Samson
fut décoré de la Légion d'honneur
en 1864.
SCRIBE (Augustin-Eugène) (Paris 1791 – 1861) Étudiant en droit, Scribe débuta sans
succès au théâtre des Variétés
en 1810 avec une pièce intitulée le
Prétendu
sans le savoir ou l’Occassion fait le larron.
De 1820 à 1825, il écrit des comédies
légères qui eurent du succès au
Vaudeville et au Gymnase, tels que l’Ours et
le pacha, Le Ménage de garçon, et Valérie.
Sous la Restauration Scribe obtint un traité lucratif
avec Delestre-Poirson, le directeur du Gymnase. À la
même époque, il fit représenter
des pièces de différents genres sur la
scène. Avec Bertrand et Raton, comédie
en cinq actes (Théâtre-Français,
1833), Scribe inaugura une nouvelle manière
d’écrire pour le théâtre
et commença ainsi une série de comédies
historiques ou politiques restées les modèles
d'un genre nouveau. En 1836 il fut élu membre
de l’Académie française. La seconde
partie de la carrière de Scribe, de 1840 à 1861,
fut tout aussi remplie et tout aussi glorieuse que
la première. En tout, il a écrit plus
de trois cent cinquant pièces et devint un des
plus grands dramaturges de son époque.
SIRAUDIN (Paul) (Sancy vers 1814)
Siraudin commença vers l'âge de vingt
ans à écrire pour le théâtre
et fit jouer un nombre considérable de vaudevilles,
de parodies, de comédies, de revues, de livrets
d'opérettes, écrits le plus souvent en
collaboration. La plupart de ses pièces ont été jouées
avec succès sur les scènes parisiennes,
surtout au Palais-Royal et aux Variétés.
En 1860, il fit beaucoup parler de lui en ouvrant un
splendide magasin de confiserie. Parmi ses productions,
nous mentionnons : Une faction de nuit (1842), la
Société du
doigt dans l'œil (1850) et Un bal sur
la tête
(1860).
SOUVESTRE (Emile) (Morlaix en 1806, mort à Paris
en 1854)
Fils d'un ingénieur des ponts et chaussées,
Souvestre fut d'abord destiné à l'Ecole
polytechnique. Cependant, il se résolut à devenir
avocat et alla étudier le droit à Rennes.
Il emmenagea à Paris vers 1830 et fut séduit
par le monde littéraire. Il composa un drame
en vers, le Siège de Missolonghi, qui fut reçu à la
Comédie-Française. Mais lorsque la censure
exigea des coupures, l’auteur refusa et préféra écrire
une autre pièce. Après la mort de son
frère, Souvestre devint l'unique soutien de
sa famille et alors il retourna en Bretagne et accepta
une place de commis dans une importante maison de librairie
de Nantes. Durant cette période, il commença à publier
dans des revues de Rennes et de Nantes quelques essais
d'études sur la Bretagne. Plus tard, Souvestre
fonda un pensionnat avec un jeune savant, Papot, mais
le quitta et prit la direction d’un journal à Brest.
Ensuite, il retourna à Paris, où il se
dédia au théâtre. Souvestre fut
nommé professeur à l'Ecole d'administration
fondée par la République et il fit aussi
des lectures du soir qui eurent un réel succès.
Son livre, Un philosophe sous les toits, fut couronné par
l’Académie française en 1851. Parmi
ses romans, dont plusieurs eurent pour sujet Bretagne,
nous citerons : les Derniers Bretons (1835-1837) ;
la Goutte d'eau (1842) et Chroniques de
la mer (1853).
Parmi ses pièces de théâtre nous
citerons : Aînée et cadette, comédie
en deux actes (1840), le Chirurgien-major, comédie
en deux actes (1847) et les Péchés de
jeunesse, drame en trois actes (1850).
SUE, Marie-Joseph, dit Eugène (Paris 1804
- Annecy (Savoie) 1857)
Fils d’un chirurgien distingué de l’Armée
de Napoléon, Sue reçut un bel heritage
après la mort de son père en 1829. Après
ses études au lycée Bonaparte, Sue flotta
entre plusieurs carrières, écrit des
articles pour le Figaro et le Mode, et composa quelques
vaudevilles. À vingt-trois ans, son père
le fit partir comme chriurgien dans la marine et il
voyagea six ans - de l’Espagne jusqu’à l’Orient.
Peu de temps après son retour, son père
mourut. Sue écrivit un article sur ses voyages
maritimes pour la Nouveauté, qui fut beaucoup
remarqué. Son roman Plick et Plonck (1831),
une étude consacrée aux mœurs des
matelots, eut un grand succès. Après
avoir publié Atar-Gull (1831) et la
Salamandre (1832), Sue fut surnommé « le Cooper français ».
Sue publia ensuite une étude sérieuse,
Histoire de la marine française, 5 vols, en
1837. Il laissa de côté les études
maritimes pour les romans de mœurs et publia parmi
autres Arthur (1842) et Mathilde (1841), un des plus
grands succès littéraires de son époque.
Presque à la même époque, Sue écrivit
deux romans historiques : Latréaumont (1837),
et Jean Cavalier (1840). Il se consacra ensuite à la
société contemporaine et écrivit
ses deux plus fameux romans Les Mystères de
Paris (1842-1843), et Le Juif Errant (1844-1845). Accueilli
par le parti socialiste, Sue fut nommé membre
de l’Assemblée législative en 1850.
Après le coup d’état, il a dû s’exiler
et prit sa retraite à Annency. La plupart de
ses ouvrages, comme par exemple, les Mystères
de Paris, furent adaptés pour la scène.
THÉSIGNY (François-Denis DRUILLIER
DE), (Paris vers 1760 – 1825)
Financier, Thésigny devint trésorier
de France, acquit une grande fortune, puis la perdit
pendant la Révolution. Il fut arrêté,
mais retrouva la liberté après la chute
de Robespierre. Il fut pour quelques temps le mari
de Mme Desmares, une des plus fameuses comédiennes
de l’époque. Il a composé plusieurs
pièces avec plus ou moins de succès,
parmi lesquelles : la Petite Métromanie, comédie
en un acte (an VI), l'Un pour l'autre, en un acte (1802)
et le Voyage aux mines de Sainte-Marie, en un acte
(1803).
THIBOUST (Lambert) (1827 – 1867)
Comédien, Thiboust remporta au Conservatoire
un prix de tragédie (1848), et joua quelque
temps à l’Odéon, puis au théâtre
Beaumarchais et ensuite en province. Mort subitement à l’âge
de quarante ans, il laissa cent six pièces.
Parmi ses pièces nous mentionons Aux innocents
les mains pleines (1849), Je dîne chez ma mère (1855), et le
Guide de l’étranger à Paris (1860).
VANDERBURCH (Louis-Emile) (Paris 1794 - 1862)
Professeur d'histoire, Vanderburch se tourna vers la
littérature en 1816 et débuta au théâtre
par une comédie: Un brelan de Gascons ou
C'est un des trois. Il signa plus de cent pièces,
seul ou en collaboration, parmi lesquels : la Chaumière
béarnaise ou la Fête du roi, en un acte
(1823); Une nuit au Louvre, drame en trois actes (1846)
et la Vie de café (1850) Vanderburch a aussi écrit
des vers et des ouvrages divers, tels que Epitre à Walter
Scott (1826), le Gamin de Paris à Alger (2 vol.
publiés de 1841 a 1843 sous le titre général
: les Enfants de Paris) et le Mémorial français,
histoire de l'année (1854-1855, avec Charles
Brainne). Vanderburch fut fait chevalier de la Légion
d'honneur.
VARIN (Charles VOIRIN, dit Victor) (Nancy en 1798 -
Paris en 1869)
Voirin fut d'abord clerc d’un notaire, et, tout
en faisant son droit, s'essaya au théâtre
par des vaudevilles. En 1825, il fit représenter
sur le théâtre de la rue de Chartres avec
ses collaborateurs Étienne Arago et Desnoyers
l’Amour et la guerre, une comédie à couplets.
Afin de ne pas perdre sa pension d’étudiant,
Voirin prit le pseudonyme de Victor pour écrire.
Plus tard, il utilisa le nom Varin. Il écrit
plusieurs pièces et son comédie-parade
les Saltimbanques, écrite en collaboration avec
Dumersan et jouée au Théâtre des
Variétés en 1838 fut un grand succès.
Parmi ses autres pièces nous citerons les
Femmes d’emprunt (1833), les Sept merveilles
du monde,
revue (1845) et les Filles mal gardées (1865).
Il reçut la croix de la Légion d’honneur
en 1864 et son portrait figure dans la décoration
de la salle de spectacle de sa ville natale.
VILLENEUVE (Théodore-Ferdinand
VALLON DE), (Boissy-Saint-Léger en 1799 – Paris
?)
Sa fortune personnelle lui permit de
poursuivre une carrière littéraire.
Parmi les meilleures pièces de Villeneuve,
qui obtint quelques succès à la
scène, nous citerons Lëonide, la
Ferme de Bondy et l’Almanach des vingt-cinq
mille adresses.
VILLIERS (Pierre), (1760 – ?) Villiers entra d’abord au service militaire,
devint capitaine de dragons, et puis se consacra à la
scène. Parmi ses principales pièces nous
citerons Bébée et Jargon, parodie de
Médée ; Le Bouffe et le
tailleur, et
Poniatowski ou le Passage de l’Elster. Il a aussi
publié Manuel du voyageur à Paris (1804),
la France militaire (1806), et des pièces de
vers, dont on ignore le titre.
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